Médecine de précision : effets indésirables

Les thérapies ciblées

Si les thérapies ciblées sont supposées épargner les cellules saines, elles ne sont cependant pas dépourvues d’effets indésirables.

Les effets indésirables les plus couramment observés sont la fatigue, des toxicités cutanées, cardiaques ou hématologiques, des nausées ou des vomissements et des diarrhées. Certains effets sont, par ailleurs, différents de ceux générés par les chimiothérapies conventionnelles et dépendent de la cible visée par le médicament (toxicités ophtalmiques par exemple). Ils nécessitent de mettre en place un suivi adapté à chacun de ces traitements.

La fréquence, le type et la sévérité des effets indésirables varient selon les traitements (ou la cible visée par le médicament), la dose administrée et l’état de santé global du patient.

Certains effets peuvent être limités ou évités grâce à des traitements préventifs appropriés (tels que des antidiarrhéiques) ou des conseils pratiques. À titre d’exemple, une prise du traitement pendant les repas, quand elle est possible, peut permettre d’atténuer les nausées ou les vomissements. De même, limiter les expositions au soleil et appliquer un agent hydratant et adoucissant une à deux fois par jour peut limiter certains effets cutanés.

Ces effets indésirables sont généralement temporaires et disparaissent à la fin du traitement.

L’immunothérapie spécifique

Les traitements d’immunothérapie spécifique sont à l’origine d’effets indésirables pouvant être nouveaux pour les oncologues et/ou nécessitant des prises en charge spécifiques différentes de celles préconisées pour les chimiothérapies conventionnelles. Ces effets sont liés à l'activité du système immunitaire, élevée ou excessive, qui provoque une inflammation de divers organes du corps et peut entraîner des réactions auto-immunes (le système immunitaire attaque ses propres cellules qu’il reconnaît comme étant étrangères à l’organisme).

Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont des diarrhées, des rashs, des démangeaisons (prurit), de la fatigue, des nausées et une diminution de l’appétit. D’autres effets fréquemment rapportés sont une inflammation des nerfs (engourdissements, faiblesses ou picotements au niveau des bras et des jambes), une inflammation des poumons (pneumopathie inflammatoire), des toux et des dyspnées, une inflammation des intestins (colites) ou encore des maux de tête, des vertiges ou des douleurs dans les muscles, les os et les articulations.

L’équipe médicale est là pour informer les patients sur les effets indésirables pouvant apparaître et sur les moyens d’y faire face. Un suivi régulier permet de les détecter et d’ajuster le traitement si nécessaire.

D’une façon générale, les toxicités des anticancéreux sont souvent plus fréquentes et/ou plus sévères lorsque les médicaments sont donnés en association.

L’arrêt du tabac fait partie du traitement de votre cancer.

Cela prévient la survenue et l’aggravation de certains effets secondaires des médicaments anticancéreux. Il est important que vous soyez aidé et soutenu dans cette démarche : parlez-en à l’hôpital aux médecins et aux équipes qui vous soignent.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le dépliant « Traitement du cancer et tabac : pourquoi arrêter et comment me faire aider ? »