Arrêter sa consommation de tabac et d’alcool

Arrêter la consommation d’alcool et de tabac ou de toute autre substance nocive pour la santé fait partie du traitement de votre cancer. Cela permet de réduire les risques de complications pendant et après les traitements.

L’arrêt du tabac est essentiel

Quel que soit votre cancer, il est recommandé d’arrêter de fumer, et ce, le plus tôt possible.

Pourquoi arrêter de fumer aujourd'hui ?

L’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de votre maladie. Et cela que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment.

L’arrêt du tabac fait partie du traitement de votre cancer.

Chaque cigarette fumée introduit dans votre corps de nombreux agents pouvant perturber l’efficacité de votre traitement.

Ses effets sont connus à différents niveaux :

  • chirurgie : augmentation des infections, des problèmes de cicatrisation, des complications respiratoires… 
  • chimiothérapie/radiothérapie : aggravation de certains effets indésirables (mucites, c’est-à-dire une inflammation des muqueuses de la bouche ou du système digestif, toxicités cutanées, œdème…) ;
  • dégradation de la qualité de vie ;
  • évolution de la maladie (pronostic) ou risque de second cancer.

Comment se faire aider pour arrêter de fumer ? 

De nombreuses personnes hésitent à parler de leur consommation de tabac avec l’équipe de cancérologie ou leur médecin traitant. Elles ont peur d’être jugées et ressentent la nécessité de se libérer seules du tabac. L’addiction à la nicotine rend difficile l’arrêt ; il ne s’agit pas que d’une question de volonté. Peut-être avez-vous déjà essayé sans y arriver ? C’est pour cela qu’il est important que vous soyez aidé et soutenu. Parlez-en à l’hôpital aux médecins et aux équipes qui soignent votre cancer. Votre médecin traitant pourra vous accompagner durablement dans l’arrêt.

Une aide à distance est également disponible :

  • la ligne téléphonique Tabac info service (n° 39 89, appel non surtaxé, du lundi au samedi, de 8 heures à 20 heures) vous permet de poser des questions à un tabacologue, de bénéficier d’un soutien personnalisé et d’être orienté vers les différents groupes, associations et professionnels qui peuvent vous accompagner ;
  • le site internet Tabac info service (tabac-info-service.fr) met à votre disposition une aide qui vous permettra d’être accompagné pendant votre démarche d’arrêt. Elle vise à bien vous préparer, à éviter les rechutes et à entretenir votre motivation ;
  • l’application pour smartphones Tabac Info Service vous accompagne dans votre arrêt du tabac. Vous pouvez bénéficier de conseils personnalisés de tabacologues et suivre les bénéfices de votre arrêt au quotidien.

Vous pourrez également retrouver sur le site Tabac Info Service l'annuaire des consultations de tabacologie pour découvrir les tabacologues près de chez vous.


Traitement du cancer et tabac - Pourquoi arrêter et comment me faire aider ?


Qu’est-ce que les traitements nicotiniques de substitution ?

Ces médicaments ont pour objectif de soulager les symptômes du sevrage à la nicotine, substance addictive contenue dans le tabac. Ils sont disponibles sous différentes formes, notamment patchs, gommes à mâcher, pastilles ou encore inhalateurs.

Depuis 2018, plusieurs substituts nicotiniques sont remboursés par l’Assurance maladie, comme n’importe quel médicament, à hauteur de 65 % à condition d’être prescrits par un professionnel de santé (médecin, infirmier, masseur-kinésithérapeute, sage-femme, médecin du travail et chirurgien-dentiste). Cette prise en charge est de 100 % dans le cadre d’une ALD pour un cancer.

Ces traitements de sevrage tabagique médicamenteux sont plus efficaces quand ils sont associés à un accompagnement par un professionnel de santé.

Par ailleurs, le vapotage (la cigarette électronique) peut aider certains fumeurs à arrêter de fumer.

Conseil :
Si vous avez des fumeurs dans votre entourage, il faut qu’ils évitent au maximum de fumer en votre présence pendant les premières semaines de votre arrêt. Vous pouvez leur en parler, ils seront certainement très soucieux de respecter et d’encourager votre effort.

Dépendance à l’alcool, comment se faire aider ?

Si vous souffrez d’une dépendance à l’alcool, il est possible de vous faire aider. Plusieurs solutions existent.

Votre médecin traitant évalue votre consommation et la meilleure conduite à adopter. Il vous permet ainsi de faire un premier point sur la nécessité d’être accompagné vers un sevrage. Il peut vous orienter au besoin vers une structure spécialisée si une dépendance est présente.

Les structures spécialisées en addictologie regroupent des spécialistes de l’accompagnement pour l’arrêt d’une addiction (médecins, psychologues, travailleurs sociaux). Vous pouvez consulter ces professionnels dans des centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) ou dans des consultations hospitalières d’addictologie. Selon votre état de santé, une hospitalisation dans un service spécialisé, l’unité hospitalière d’addictologie, peut être organisée.

Les groupes de parole permettent de rencontrer des personnes qui ont réussi à se libérer de leur dépendance. Ils peuvent être une aide et un soutien importants tout au long de votre démarche. Vous pouvez vous renseigner auprès de votre médecin ou des associations spécialisées pour connaître les groupes près de chez vous et trouver celui qui correspond le mieux à vos besoins.

Où trouver de l’aide ?

  • La ligne téléphonique Alcool info service (n° 0 980 980 930) appel non surtaxé, de 8 heures à 2 heures, 7 jours sur 7, vous apporte du soutien et vous oriente vers les différents groupes, associations et professionnels qui peuvent vous accompagner.
  • Le site internet Alcool info service et sa rubrique « Comment me faire aider ? » vous oriente vers les personnes ou les structures qui peuvent vous accompagner.
  • Pour bénéficier d'une consultation d'alcoologie en France, vous pouvez consulter le site internet de l'Association nationale de prévention des alcoologies et addictologies (ANPAA), et retrouver les coordonnées des consultations dans la rubrique "Adresses utiles".