Le myélome multiple : points clés
Le myélome multiple
-
Le myélome multiple est également appelé maladie de Kahler ou myélome. Dans ce dossier, nous utilisons le terme de myélome pour le désigner.
- On estime à 5 442 le nombre de nouveaux cas de myélome multiple recensés en 2018 en France, dont 2 822 chez l’homme (52 %), soit environ 2% de l’ensemble des cancers. Le myélome est un cancer rare dont l’incidence est en augmentation. C’est autour de 70 ans chez l’homme et 74 ans chez la femme que ce cancer est le plus fréquent. Il peut également toucher des personnes plus jeunes, puisque près de 3% des cas sont diagnostiqués avant 40 ans.
-
Tous les facteurs de risque du myélome ne sont pas connus à ce jour. Seules les radiations ionisantes liées à des expositions accidentelles et les expositions professionnelles aux pesticides sont des facteurs de risques connus. Il existe de très rares formes familiales.
- Dans la plupart des cas, le myélome est une maladie qui tend à devenir chronique avec la succession de plusieurs phases de rémissions et de rechutes. En effet, des rechutes surviennent généralement après des périodes de rémission dont la durée est variable. La maladie peut le plus souvent être traitée plusieurs fois. Une prise en charge adaptée est alors instaurée par votre équipe médicale.
Découverte du myélome
-
Les circonstances de découverte du myélome sont généralement liées à son degré d’évolution. Lorsque la maladie n’engendre pas de signes cliniques ou biologiques, sa découverte est souvent fortuite : le myélome est alors suspecté au cours d’un bilan de santé, d’un examen sanguin ou d’imagerie, etc. Lorsque le myélome a évolué, il peut provoquer des signes cliniques et/ou biologiques qui font suspecter sa présence et sont donc le « point de départ » d’un bilan diagnostique. Il peut notamment s’agir d’une hypercalcémie, d’une insuffisance rénale, d’une anémie, d’une ou plusieurs atteintes osseuses ou encore d’infections répétées.
- Pour établir le diagnostic, votre médecin réalise dans un premier temps un examen clinique. Des examens biologiques sont ensuite effectués, parmi lesquels une électrophorèse des protéines. Un myélogramme est également réalisé. Enfin, un bilan d’imagerie est parfois effectué.
Surveillance et traitement
-
Le choix de la prise en charge est adaptée à votre situation. Elle est discutée lors d'une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui réunit plusieurs médecins de spécialités différentes (un hématologue clinicien, un hématologue biologiste, un anatomopathologiste, etc.)
-
Lorsque le myélome ne génère pas de signe clinique ou biologique, aucun traitement n’est généralement proposé. Une surveillance à un rythme régulier est nécessaire, afin de prendre en charge rapidement une éventuelle progression de la maladie.
-
Lorsque le myélome génère des signes cliniques et/ou biologiques, sa prise en charge dépend de votre âge et de votre état de santé. La limite d’âge de 65 ans est généralement retenue dans les recommandations de bonnes pratiques destinées aux médecins.
-
Pour les patients âgés de moins de 65 ans (ou éligibles à l’autogreffe), le traitement de référence allie traitements médicamenteux et autogreffe de cellules souches hématopoïétiques.
-
Pour les patients de plus de 65 ans (ou non éligibles à l’autogreffe), le traitement généralement proposé est basé uniquement sur des traitements médicamenteux.
- Des traitements symptomatiques peuvent également être prescrits. Ils visent à prendre en charge les éventuels symptômes de la maladie.
Prise en charge globale, suivi pendant et après le traitement
-
L'équipe qui vous prend en charge est constituée de professionnels de différentes spécialités: un hématologue clinicien, un hématologue biologiste, un anatomopathologiste, un oncologue radiothérapeute, un rhumatologue, un radiologue, un néphrologue… Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de l'établissement de santé dans lequel vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant et les professionnels de santé de proximité.
Votre prise en charge est globale et comprend tous les soins et soutiens complémentaires dont vous pourriez avoir besoin pendant et après les traitements tels qu'un soutien psychologique pour vous et vos proches ou un accompagnement social.
Même durant le parcours de soins, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de votre maladie. Et cela que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment.
La pratique d’une activité physique adaptée contribue aussi à améliorer votre qualité de vie tout au long du parcours de soins et la réponse aux traitements.
Par ailleurs, le cancer et ses traitements peuvent avoir des conséquences sur votre alimentation. Un accompagnement nutritionnel peut vous être utile pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou à l’inverse un surpoids.