Après une intervention chirurgicale

La chirurgie consiste à enlever ou à réduire la tumeur lors d’une opération. L’objectif est de supprimer le plus possible de cellules cancéreuses.

Les douleurs liées à la chirurgie varient selon les personnes, la zone opérée, la technique utilisée et l’importance de l’opération.

Les douleurs postopératoires

Tout de suite après l’intervention, des douleurs appelées postopératoires sont systématiques. Elles doivent donc être prévenues et traitées. Elles sont dues à plusieurs facteurs : l’incision de la peau, les manipulations réalisées à l’intérieur du corps, l’anxiété, l’immobilisation, le retrait d’un drain ou la pose d’une sonde.

Ce sont des douleurs aiguës. Elles disparaissent en quelques jours ou quelques semaines, le temps que la cicatrisation soit complète.

Les douleurs postopératoires sont de mieux en mieux maîtrisées.

Néanmoins, si vous avez mal à la suite d’une opération, signalez-le à l’équipe soignante. Les douleurs postopératoires doivent être traitées rapidement.

Si elles persistent, elles risquent de ralentir votre rétablissement et de devenir chroniques. Elles sont alors plus difficiles à traiter.

Les douleurs neuropathiques

La chirurgie abîme ou sectionne les structures nerveuses. Elle peut alors entraîner des douleurs neuropathiques.

Le risque de douleurs neuropathiques concerne en particulier les opérations du sein, du cou et des poumons, ou une amputation des membres.

Dans le cadre d’une chirurgie du sein par exemple, le prélèvement de ganglions peut entraîner des douleurs neuropathiques au bras. Les patientes ressentent un engourdissement, des fourmillements ou d’autres « sensations étranges », au bras, à l’épaule ou à la main. Ces douleurs sont lancinantes ou continues. Le bras devient lourd, très sensible et faible.

Les douleurs neuropathiques causées par la chirurgie ne sont pas immédiates. Elles apparaissent quelques semaines, quelques mois, voire des années après l’intervention. Ces douleurs sont imprévisibles : parfois, la section des nerfs n’entraîne aucune douleur.

D’autres fois, la simple incision de la peau (qui contient de petits nerfs) suffit à les déclencher. Ces douleurs nécessitent un traitement à long terme. Elles sont considérées comme des séquelles de la chirurgie.

Se préparer avant l’intervention

Les études scientifiques montrent que les personnes ressentent moins fortement la douleur après une opération lorsqu’elles ont été prévenues à l’avance des douleurs possibles et des moyens disponibles pour les soulager.

Pour vous préparer à l’intervention, voici des exemples de questions que vous pouvez poser à votre médecin, au chirurgien ou au médecin anesthésiste :

  • Que va-t-on me faire pendant l’opération ?
  • L’intervention est-elle douloureuse ?
  • combien de temps durera la douleur ?
  • A quoi est-elle due ?
  • Qu’allez-vous faire pour me soulager ?
  • Que me proposerez-vous si ces mesures sont insuffisantes ?
  • Y a-t-il des risques de séquelles douloureuses ? Lesquelles ?
  • Ces séquelles sont-elles définitives ?
  • Peut-on les traiter ?

Il est important de signaler, même longtemps après l’opération, toute douleur dans la partie du corps opérée. La réapparition d’une douleur peut éventuellement être le signe d’une récidive de la maladie.