Cancer de la thyroïde : en quoi consiste la surveillance active ?

Une stratégie de surveillance active peut être une alternative à la chirurgie pour certains cancers de la thyroïde localisés de petite taille, très lentement évolutifs et de faible agressivité.

Le principe de la surveillance repose sur des examens cliniques et biologiques réalisés à intervalles précis.

Si une progression de la maladie est détectée, ou si vous le souhaitez, le recours à la chirurgie est alors programmé.

Exemples de questions à poser à votre équipe médicale

- Pourquoi me proposer une surveillance active ?
- Pourquoi suis-je surveillé sans être traité ?
- Quel est l’avantage de la surveillance par rapport à la chirurgie ?
- Quels sont les signes possibles d’évolution de la maladie ?
- Comment se déroule la surveillance active en pratique ?
- Combien de temps dure-t-elle ?
- Puis-je continuer mes activités habituelles dans cette période de surveillance ?

Comment se déroule la surveillance active, en pratique ?

Votre médecin vous détaille la façon dont les examens de surveillance sont planifiés dans le temps. Ces rendez-vous sont importants ; ils doivent être effectués selon le programme prévu par votre équipe médicale.

La surveillance repose sur un examen clinique et une échographie cervicale. Au cours de l’examen clinique, le médecin évalue votre état de santé général et recherche la présence de signes d’évolutivité de la maladie. Il effectue notamment une palpation cervicale.

Comme les examens cliniques, les échographies sont effectuées à 6 et 12 mois, puis de manière annuelle jusqu’à la fin de la cinquième année. Une échographie est programmée lors de la septième année, puis tous les 2-3 ans.

Que se passe-t-il si l'on suspecte une progression du cancer ?

Si les examens réalisés dans le cadre de la surveillance active révèlent une évolution de la maladie, l’opportunité de recourir à la chirurgie sera discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).

Les différentes raisons qui conduisent au recours à une chirurgie dite "de conversion" sont :

  • un accroissement du volume du nodule constaté lors de deux contrôles échographiques successifs ;
  • des signes d’extension extrathyroïdienne ;
  • la présence d’une adénopathie (augmentation de la taille des ganglions) métastatique cervicale d’origine thyroïdienne.

Bon à savoir : la chirurgie peut également être envisagée si vous la demandez, par exemple si vous ne souhaitez plus être suivi par une surveillance active.