Cancer : des causes multiples
Date de dernière mise à jour : 03/08/2016
La transformation d'une cellule normale en une cellule cancéreuse est un processus long et complexe. Différents facteurs interviennent pour engendrer des mutations dans les gènes. Une grande part de ces causes n'est pas encore identifiée de façon certaine.
Certaines mutations peuvent être liées aux hasards des multiplications successives de nos cellules ou à une prédisposition génétique à certains cancers, c'est-à-dire à des facteurs internes.
Toutefois, les mutations conduisant au développement d'un cancer sont souvent provoquées ou favorisées par des agressions externes, provenant de notre environnement, de notre lieu de travail ou de nos habitudes et conditions de vie. Ces facteurs externes interviennent en proportion très variable pour chaque type de cancer. Ils ont d'autant plus d'impact lorsque leurs attaques se répètent sur une longue période, parfois celle de toute une vie.
De plus, des facteurs qui ont peu d'influence lorsqu'ils sont isolés peuvent avoir un effet important s'ils sont conjugués à d'autres facteurs. C'est ce qu'on appelle la potentialisation des risques de cancer. En effet, c'est souvent l'interaction de plusieurs causes combinées qui provoque la survenue d'un cancer. Cela s'explique par le fait que ces facteurs peuvent agir de différentes manières : certains initient le processus en provoquant des mutations dans les gènes des cellules, d'autres favorisent le développement d'un cancer en stimulant la prolifération des cellules endommagées.
Les limites de la prévention
Même un mode de vie conforme à toutes les recommandations de santé ne constitue pas une « assurance tous risques » contre les cancers. D'abord, parce qu'on ne peut pas maîtriser tous les facteurs qui jouent un rôle dans la survenue de cancers. Ensuite, parce qu'en l'état actuel des connaissances, une grande part des causes de cancers n'est pas identifiée de façon certaine : dans beaucoup de cas, on suppose l'existence de certains facteurs, sans pour autant l'avoir clairement démontrée. Les chercheurs travaillent aussi à comprendre les mécanismes de potentialisation des risques.
Aujourd'hui, il est possible de limiter la survenue des cancers du poumon ou des cancers de la peau, par exemple, parce qu'on en connaît la cause principale– respectivement le tabac et le soleil – et que l'on peut agir dessus en modifiant ses habitudes. Mais pour d'autres cancers, dont certaines causes – comme l'âge ou l'hérédité – peuvent difficilement être influencées par un changement de comportements, la prévention n'est pas réellement possible à ce jour. C'est le cas, par exemple, du cancer du sein, pour lequel le dépistage précoce demeure le moyen d'agir le plus efficace.