Les cancéropôles : rôle, missions et leviers d'action

Créés en 2003, soutenus par l’Institut national du cancer depuis 2005 et labellisés depuis 2011, 7 cancéropôles contribuent à structurer la recherche au niveau régional ou interrégional, selon les orientations stratégiques de l’Institut et de la Stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030. Complémentaires des autres acteurs (SIRIC, CLIP²), ils constituent un dispositif unique d’aide à la recherche, couvrant l’ensemble du territoire national.

Après 20 années d’existence, les cancéropôles ont été reconduits dans le cadre d’une nouvelle labellisation pour la période 2023-2027.

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20 ans des cancéropôles (2003-2023) : enjeux et perspectives

Rôle des cancéropôles

Les cancéropôles permettent, à l’échelle régionale ou interrégionale, une meilleure coordination de la recherche en cancérologie, en décloisonnant secteurs et disciplines et en mutualisant les compétences. Ils facilitent l’émergence de réseaux de recherche multidisciplinaire d’envergure rassemblant les communautés scientifique, clinique, industrielle et institutionnelle.

L’animation scientifique est également au cœur de leur action. Elle nourrit toutes les réflexions, le développement d’innovations ainsi que la fédération des chercheurs autour de projets pluridisciplinaires.

Les cancéropôles ont fait la preuve de leur capacité à mobiliser et à rassembler un nombre croissant d’acteurs de la recherche en cancérologie dans leurs régions et interrégions. Leur connaissance des forces, faiblesses et opportunités pour la lutte contre les cancers sur leurs territoires respectifs, et leur capacité d’action en font des acteurs incontournables pour le succès de la recherche française.

Ils disposent de plusieurs leviers d’action pour mener à bien leurs missions, grâce à de solides partenariats établis avec les collectivités territoriales (Conseils régionaux, métropoles), les associations caritatives et les fondations, ainsi que les structures impliquées dans la valorisation économique de la recherche.

Missions des cancéropôles

Le premier axe du Contrat d’objectifs et de performance (COP) 2021-2025 établi entre l’État et l’Institut national du cancer a pour objectif de poursuivre l’effort de structuration en cancérologie et de coordonner encore plus efficacement l’ensemble des actions de lutte contre les cancers. La première mesure de ce COP vise à poursuivre l’effort de structuration pour la recherche. Dans ce contexte, les cancéropôles sont reconduits dans le cadre d’une nouvelle labellisation pour la période 2023-2027.

Si les cancéropôles doivent adapter leurs actions aux évolutions constantes de la recherche en cancérologie, les missions qui leur ont été confiées s’inscrivent nécessairement sur le long terme. En 2017, l’Institut a fait évoluer les missions initiales des cancéropôles, en concertation étroite avec eux. Tout en prenant en compte les forces et les spécificités de leur région ou inter-région, les actions mises en œuvre par chaque cancéropôle s’appuient sur un socle commun de missions dont les objectifs sont les suivants :

  • inscrire la recherche en cancérologie dans une dynamique régionale en s’appuyant sur une connaissance approfondie de l’écosystème régional (recherche, santé, industrie, politique) ;
  • faciliter les collaborations entre les chercheurs du cancéropôle (au sein d’une même discipline ou pluridisciplinaires) ;
  • accompagner les chercheurs (soutien à l’émergence de nouveaux projets, aide à l’élaboration de projets nationaux et internationaux, aide à la mobilité des jeunes chercheurs…) ;
  • contribuer à la valorisation scientifique et économique des résultats de la recherche.

L’ensemble des actions, des modalités de mise en œuvre et des indicateurs de suivi associés à ces missions ont été formalisés dans des contrats d’objectifs et de performance (COP) établis entre chaque cancéropôle et l’Institut. Ils permettent de suivre la mise en œuvre de ces actions et de s’assurer de leur cohérence avec la stratégie définie au niveau national.

Le financement des 7 cancéropôles est assuré en partie par l’Institut, à hauteur de 5,5 millions d’euros par an pour la période 2023-2027. S’y ajoutent des dotations complémentaires pouvant émaner des collectivités territoriales, des associations de patients et fondations, de partenaires industriels et des Agences régionales de santé.

Moyens d’action des cancéropôles

Les cancéropôles ont une assise géographique et institutionnelle reconnue. Ils ont fait la preuve de leur capacité à mobiliser et à rassembler un nombre croissant d’acteurs de la recherche en cancérologie dans leurs régions. La valeur ajoutée des cancéropôles est leur capacité d’action sur le terrain et leur identification des forces, faiblesses et opportunités de lutte contre les cancers sur leurs territoires respectifs.

Les cancéropôles disposent de plusieurs leviers d’action pour mener à bien leurs missions, tels que :

  • l’organisation de séminaires ou la mise en place de groupes de travail sur des thématiques émergentes ou pour lesquelles il existe une excellence de recherche et de soins dans la région (ou inter-région) ;
  • le soutien à la mise en place d’actions structurantes, rassemblant plusieurs équipes de la région (ou de l’inter-région) autour d’un sujet de recherche fédérateur et spécifique au contexte régional (ou inter-régional) ;
  • l’aide au montage de dossiers en vue de leur soumission (ou re-soumission) aux appels à projets régionaux, inter-régionaux ou nationaux ;
  • le soutien à la mobilité des chercheurs souhaitant se former pour une durée courte dans d’autres laboratoires (régionaux, nationaux, internationaux) et ramener l’expertise acquise sur leur région d’origine ;
  • des actions de formation, des réunions thématiques ou des ateliers sur des thèmes qui ont été identifiés comme prioritaires pour répondre aux besoins des chercheurs de leur région (ou inter-région) ;
  • le soutien à l’émergence et à la mutualisation de technologies de pointe ;
  • la détection et l’émergence de nouveaux projets de recherche au travers d’appels à projets régionaux ou interrégionaux spécifiquement dédiés à la consolidation de résultats préliminaires (appelés AAP "Émergence").