Technologies innovantes : la radiothérapie per-opératoire

Un appel à projets lancé en 2011, notamment dans le prolongement des recommandations sur la situation de la radiothérapie en France, vise à soutenir l'évaluation de la radiothérapie per-opératoire dans les cancers du sein. Il a permis de retenir sept équipes réunies au sein d'un groupe de suivi coordonné par l'Institut de cancérologie de l'Ouest, pionnier dans la mise en œuvre de la radiothérapie per-opératoire par photons des cancers du sein en France.

Avec 173 centres de radiothérapie répartis sur le territoire national en 2013, la France présente une offre de soins parmi les plus importantes d'Europe. Le nombre d'accélérateurs, qui a progressé de plus de 15 % en 5 ans, atteignait 470 unités fin 2012. Cette croissance s'est également accompagnée d'une modernisation du parc d'appareils de traitements et du développement d'une offre en accélérateurs de haute technicité (RCMI dynamique et stéréotaxie).

Parallèlement au déploiement progressif de ces équipements de haute technicité, on note l'émergence de nouveaux protocoles médicaux permettant de délivrer des traitements d'efficacité comparable avec un nombre réduit de séances. Ces nouveaux modes de prise en charge permettent ainsi d'améliorer la qualité de vie des patients en diminuant la dose aux tissus sains (limitant ainsi le risque de co-morbidité associée et de toxicité tardive) et en réduisant le nombre de venues dans les centres, tout en garantissant des soins de qualité adaptés à leurs pathologies.

L'objectif global de l'appel à projets lancé en 2011 était d'accompagner la mise en œuvre et l'évaluation de traitements de radiothérapie comportant un nombre réduit de séances par rapport aux traitements standards, grâce à l'utilisation d'équipements de haute technicité garantissant la même sécurité et une meilleure qualité de vie aux personnes traitées. A la suite de cet AAP, sept équipes ont intégré le groupe pilote sur la mise en œuvre et l'évaluation de la radiothérapie per-opératoire.

Par ailleurs, deux essais cliniques internationaux évaluent l'intérêt de l'irradiation partielle du sein par radiothérapie per-opératoire dans une population de femmes atteintes d'un carcinome canalaire invasif avec de bons facteurs histo-pronostiques:

  • l'étude TARGIT-A concerne les traitements par photons . L'équipe de l'Institut de cancérologie de l'Ouest-Centre René Gauducheau de Nantes (CRG) a intégré cette étude en 2010, en installant le premier appareil français de radiothérapie peropératoire par photons ;
  • l 'essai ELIOT a permis d'évaluer les traitements peropératoires par électrons.