Les ressources biologiques

Depuis plusieurs années, l'Institut s'implique dans la rationalisation de la conservation des ressources biologiques dans des tumorothèques et dans l'optimisation de leur valorisation pour la recherche en cancérologie. Les actions et recommandations ont pour ambition de constituer des collections de ressources biologiques et des bases de données clinico-biologiques associées, au plan local comme dans le cadre de réseaux multicentriques.

Après une biopsie, une chirurgie ou toute autre procédure médicale visant à prélever des échantillons humains, des spécimens peuvent être, avec le consentement éclairé du patient, utilisés à des fins de recherche. Ces ressources biologiques, préservées puis préparées pour des analyses, sont des outils précieux pour comprendre les mécanismes de fonctionnement et de dysfonctionnement biologiques, et expliquer l'origine et les spécificités d'une tumeur donnée.

Le nombre d'informations caractérisant un état tumoral est tel que la recherche se fait par des analyses statistiques, afin d'établir des liens entre les données biologiques et les données cliniques des patients. Pour que le résultat soit robuste, il faut un nombre de cas suffisant à étudier. C'est pourquoi il est nécessaire de constituer des collections de ressources biologiques, avec les données associées caractérisant un groupe de patients et un état. Cette constitution nécessite la participation de plusieurs centres de recrutement et une coordination en réseau.

Aujourd'hui, une nouvelle organisation pluridisciplinaire et multicentrique s'instaure, d'une part pour la constitution de collections de ressources biologiques via les tumorothèques, et d'autre part pour la centralisation, la gestion et l'exploitation de l'ensemble des données cliniques, biologiques et épidémiologiques, au sein de bases de données clinico-biologiques nationales dédiées à un type pathologique.

Par ailleurs, l'Institut est membre du comité de pilotage de l'infrastructure BIOBANQUES. Ce projet initié en 2012 a pour objectif de faciliter et d'organiser l'accès des chercheurs aux collections d'échantillons biologiques. Il mobilise les acteurs du réseau français des biobanques, des tumorothèques et des centres de ressources microbiologique de microorganismes (mBRCs). Le projet BIOBANQUES est coordonné par l'Inserm, en partenariat avec l'INCa, l'Institut Pasteur, l’Établissement Français du Sang, plusieurs centres hospitaliers universitaires et des universités (CPU). L'Institut veille à l'articulation des actions de BIOBANQUES avec celles qu'il promeut, afin de consolider la valorisation scientifique des ressources biologiques en cancérologie.


Documents de référence