Myélome : Questions/réponses

  • Quels sont les facteurs de risque ?

    Un facteur de risque désigne un élément qui peut favoriser le développement d'un cancer ou d’une hémopathie maligne. La présence d'un ou plusieurs facteurs de risque n'entraîne pas systématiquement l'apparition d'un cancer. Inversement, un cancer peut se développer sans qu'aucun des facteurs de risque ne soit présent.

    Tous les facteurs de risque du myélome ne sont pas connus à ce jour. Seules les radiations ionisantes liées à des expositions accidentelles et les expositions professionnelles aux pesticides sont des facteurs de risques connus. Il existe de très rares formes familiales.

  • La présence ou l’absence de signes cliniques et/ou biologiques sont généralement liées au degré d’évolution du myélome. 

    Lorsque le myélome a évolué, il peut provoquer des signes cliniques et/ou biologiques qui font suspecter sa présence. Il peut notamment s’agir d’une ou plusieurs des anomalies suivantes :

    • une hypercalcémie, c’est-à-dire une quantité anormalement élevée de calcium circulant dans le sang ;
    • une insuffisance rénale, autrement dit un dysfonctionnement des reins qui ne font plus correctement leur travail d’épuration de l’organisme ;
    • une anémie, soit une diminution du taux d’hémoglobine dans le sang ;
    • une ou plusieurs atteintes osseuses, c’est-à-dire des lésions dans le tissu qui constitue les os (tissu osseux). Ces atteintes osseuses sont aussi appelées lésions lytiques ou lésions ostéolytiques. Elles se manifestent notamment par des douleurs osseuses et des fractures spontanées.

    Ces quatre signes sont connus sous le nom de critères CRAB.

    Le myélome peut aussi être évoqué devant des infections répétées (pulmonaires, ORL, etc.) traduisant la baisse des défenses immunitaires.

    Un myélome peut également être découvert en l’absence de tout symptôme, notamment dans le cadre d’un bilan de santé, d’un examen sanguin (par exemple, par une accélération de la vitesse de sédimentation) ou d’imagerie, etc. Il peut aussi être découvert dans le cadre du suivi d’une MGUS.

  • C’est autour de 70 ans chez l’homme et 74 ans chez la femme que ce cancer est le plus fréquent. Il peut également toucher des personnes plus jeunes, puisque près de 3% des cas sont diagnostiqués avant 40 ans. 

    En 2012, environ 5 000 nouveaux cas de myélome ont été détectés en France, soit moins de 2% de l’ensemble des cancers. Le myélome est un cancer rare dont l’incidence est en augmentation.

  • Une stratégie de surveillance sans mise en route d’un traitement est généralement proposée lorsque le myélome ne provoque pas de signe (clinique ou biologique), car les études n’ont pas montré le bénéfice de traiter à ce stade.

    La surveillance a pour objectif de détecter au plus tôt des signes d’évolution de la maladie justifiant la mise en place d’un traitement. Elle permet en outre de repousser le traitement et les effets indésirables qui l’accompagnent tant qu’il n’est pas nécessaire. Certains myélomes évoluent lentement, sans générer de signes dans la phase précoce, et ce parfois pendant longtemps.

    Le principe de la surveillance repose sur un suivi en consultation et des examens réguliers. Lorsqu’une évolution de la maladie est détectée, et uniquement dans cette situation, un traitement par médicaments (chimiothérapie et/ou thérapies ciblées) et des traitements symptomatiques peuvent alors être programmés.

    La surveillance ne doit pas être confondue avec le suivi après un traitement qui concerne tous les myélomes traités. Ce suivi est programmé dans des temps et selon des modalités différentes de la surveillance.