Le traitement en pratique

Le déroulement du traitement est soigneusement planifié par l'équipe médicale en fonction de votre situation. Le médecin qui vous prend en charge vous remet un calendrier qui détermine le lieu et les jours de traitement, ainsi que les noms des médicaments utilisés.

La durée totale du traitement est variable. Il se déroule par cures successives (plusieurs cycles de traitement espacés de quelques semaines le plus souvent). Chaque cure est suivie d'une période de repos.

La durée des chimiothérapies palliatives ne peut être prévue à l'avance : le traitement doit être administré aussi longtemps qu'il est efficace.

Avant de débuter une cure

Avant chaque cure, un bilan standard est réalisé. Il comprend :

  • Un examen clinique : température, poids pesé à comparer au poids de la cure précédente, état général, mesure de la pression artérielle, examen de la peau, examen de la veine ou du cathéter utilisé pour réaliser la chimiothérapie ;
  • Une évaluation de la tolérance des cures précédentes ;
  • Des examens de sang pour vérifier que votre état de santé permet de poursuivre le traitement. En cas d'anomalies, comme une baisse importante du taux de globules blancs par exemple, le traitement peut être reporté ou modifié.
  • Le fonctionnement de vos reins sera également évalué.

Les médicaments sont généralement injectés dans une chambre implantable (voir ci-dessous) ou un cathéter, par perfusion. Certains peuvent être administrés sous forme de comprimés : on parle de chimiothérapie orale. C'est le cas par exemple de la capécitabine.

La chimiothérapie se déroule généralement à l'hôpital en ambulatoire, c'est-à-dire que vous ne restez que le temps de la perfusion et rentrez chez vous le jour même. On parle aussi d'hospitalisation de jour. Il peut arriver que vous repartiez de l'hôpital avec une pompe de chimiothérapie qui sera enlevée par un soignant à domicile une fois l'administration du traitement terminée.

Dans des cas exceptionnels, la chimiothérapie est entièrement réalisée à domicile. Un soignant vient alors chez vous pour poser la perfusion et administrer les médicaments.

Avant de commencer le traitement : la pose d'une chambre implantable

Administrer les traitements médicaux dans des petites veines comme celles du bras peut être difficile. Elles sont fragiles et les injections répétées deviennent vite douloureuses.

Avant de commencer le traitement, la pose d'une chambre implantable est donc effectuée.

Ce dispositif, aussi appelé port-à-cath® ou PAC, est composé d'un petit réservoir en plastique ou en titane, la chambre implantable, et d'un tuyau souple et fin, un cathéter. Il est entièrement placé sous la peau, au cours d'une courte intervention chirurgicale et sous anesthésie locale. Si une chirurgie est prévue avant la chimiothérapie, le chirurgien peut en profiter pour installer le dispositif pendant l'intervention, sous anesthésie générale. Le boîtier est placé en haut du thorax et relié au cathéter, lui-même placé dans une veine. Après l'intervention, une radiographie du thorax est réalisée pour vérifier que le dispositif est positionné correctement.

À chaque perfusion, les médicaments sont injectés directement dans la chambre implantable, à travers la peau. Le PAC reste en place pendant toute la durée du traitement et permet d'avoir une activité physique normale, de se baigner, de voyager, etc.

Le plus souvent, le cathéter et la chambre implantable sont bien supportés. Une gêne peut néanmoins être ressentie en voiture à cause de la ceinture de sécurité.

Pour en savoir plus sur le cathéter et la chambre implantable, le Guide Cancer info Comprendre la chimiothérapie

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