Après l’intervention
-
À votre réveil
Une fois l'intervention terminée, vous êtes amené en salle de réveil où l'équipe médicale assure votre surveillance. Vous serez reconduit dans votre chambre quelques heures plus tard.
Comme après toute intervention chirurgicale, des douleurs sont fréquentes dans la zone opérée. Elles sont systématiquement traitées, généralement par de la morphine ou l'un de ses dérivés. Si vous n'êtes pas suffisamment soulagé, signalez-le sans tarder à l'équipe médicale afin que le traitement puisse être adapté.
Habituellement, un ou plusieurs drains ont été mis en place au niveau de la zone opérée pendant l'intervention. Ces tuyaux très fins qui traversent la peau de l'abdomen permettent d'évacuer les liquides (sang, lymphe) susceptibles de s'accumuler après l'opération et au cours de la cicatrisation. Les drains n'entraînent pas de douleur et sont retirés quelques jours après l'opération.
Une sonde urinaire peut également être mise en place pendant quelques jours. Elle sert à recueillir les urines et à mesurer leur volume pour contrôler précisément le fonctionnement du ou des reins.
Enfin, pour éviter une phlébite, les médecins vous prescriront un médicament anticoagulant et vous demanderont de vous lever assez rapidement après l'intervention. Le port de chaussettes antithrombose, parfois appelées bas de contention, est fréquemment préconisé pendant et après l'opération. Il est recommandé de les porter jour et nuit pendant plusieurs semaines.
La durée d'hospitalisation
La durée d'hospitalisation est en moyenne d'une semaine ; elle peut aller de quatre jours si l'opération a été réalisée par cœlioscopie à dix jours ou davantage dans le cas d'une laparotomie. Par ailleurs, cette durée varie en fonction de l'intervention pratiquée, de la façon dont vous l'avez supportée et de votre état de santé général.
Les analyses de la tumeur
L'ensemble de ce qui a été retiré lors de l'intervention chirurgicale – la pièce opératoire – est transmis au laboratoire d'anatomopathologie pour être analysé. L'examen anatomopathologique consiste à observer les tissus prélevés, à l'œil nu puis au microscope ; il est réalisé par un médecin spécialiste appelé pathologiste.
Celui-ci confirme la nature cancéreuse de la tumeur s'il n'y a pas eu de biopsie lors du diagnostic. Il détermine le type des cellules cancéreuses et jusqu'où elles se sont propagées : graisse périrénale, fascia de Gérota, glande surrénale, ganglions. Il recherche également l'existence d'emboles, des amas de cellules cancéreuses qui se forment parfois dans les vaisseaux lymphatiques ou sanguins proches de la tumeur.
C'est grâce à cet examen que le stade du cancer, son type histologique et son grade sont confirmés. Une fois ces résultats obtenus, dans le cas d'un cancer du rein localisé, les médecins mettront en place une surveillance en vous proposant un suivi adapté. À l'heure actuelle, il n'y a pas de traitement adjuvant, c'est-à-dire complémentaire, recommandé à la suite de la chirurgie du rein. L'intérêt de ce type de traitement visant à réduire le risque de récidive est cependant étudié dans le cadre d'essais cliniques.
Lorsque la chirurgie du rein a été réalisée dans le cadre du traitement d'un cancer qui a formé des métastases, le résultat de l'examen anatomopathologique contribue au choix du traitement médical le mieux adapté.
{%incadico_termes:drains,reins,rein,examen anatomopathologique,traitement adjuvant%}