Facteurs de risque de récidive

Certaines caractéristiques du cancer renseignent sur les risques qu'a ce cancer de récidiver. On parle alors de facteurs de risque de récidive. Ces facteurs de risque sont déterminants dans le choix du traitement. En fonction de leur présence, les médecins optent pour tel ou tel traitement ou telle ou telle combinaison de traitements.

C'est l'examen clinique et anatomopathologique qui permettent de préciser la plupart de ces facteurs de risque de récidive.

Les principaux facteurs de risque de récidive du cancer du sein sont :

L'âge. Le cancer du sein qui affecte les femmes jeunes tend à être plus agressif, de haut grade et plus avancé au moment du diagnostic avec un risque accru de récidive.

La taille de la tumeur. Le pronostic est meilleur lorsque la tumeur est de petite taille

La présence de cellules cancéreuses dans les ganglions lymphatiques axillaires ou sus-claviculaires. Si le cancer du sein s'est propagé aux ganglions lymphatiques, le risque de récidive est plus grand que si le cancer ne s'y est pas propagé. Le risque augmente avec le nombre de ganglions atteints.

Le type histologique de cancer. Certains types de cancers du sein infiltrants (comme les carcinomes tubuleux, mucineux, médullaire et papillaire) risquent moins de se propager aux ganglions lymphatiques ; ils engendrent alors un pronostic plus favorable que le carcinome canalaire infiltrant.

Le grade du cancer du sein. Le grade histopronostique d'Elston-Ellis est classé de I à III et repose principalement sur l'apparence des cellules cancéreuses (architecture tumorale) et la vitesse à laquelle elles se développent (activité mitotique).

La présence de signes inflammatoires locaux (rougeur, chaleur, etc).

Le surpoids et l’obésité, pour les patientes atteintes d’un cancer de stade précoce (non métastatique). 

Le statut des récepteurs hormonaux. Lorsque qu'une tumeur possède des récepteurs à l'œstrogène et à la progestérone, on dit qu'elle est hormonosensible ou RH positive. Les tumeurs RH+ sont souvent de bas grade, donc moins agressives et moins susceptibles de se propager que les tumeurs dont les récepteurs hormonaux sont négatifs (RH-). Ce statut des récepteurs hormonaux (RH+ ou RH-) est d'autant plus important qu'il conditionne à lui seul la possibilité de proposer ou non une hormonothérapie à la patiente. C'est uniquement lorsque les récepteurs sont présents (RH+) qu'une hormonothérapie qui vise à diminuer le risque de récidive est proposée.

Le statut du HER2. Les tumeurs qui surexpriment HER2 (la protéine qui se trouve à la surface des cellules mammaires et qui stimule leur croissance) ont tendance à être des tumeurs de haut grade plus susceptibles de se propager que les tumeurs qui ne surexpriment pas la HER2.

Vous pourriez entendre parler d’un test (ou vous le voir proposer) dont le résultat pourrait vous faire éviter une chimiothérapie. Ces tests dits prédictifs reposent sur la recherche de marqueurs biologiques pronostiques ou prédictifs. L’objectif est d’améliorer la qualité de prise en charge des patientes, par l’évitement d’une chimiothérapie pour des femmes qui n’en tireraient pas bénéfice et en subiraient les effets indésirables.

Sachez, qu’à ce jour, la validité de ces tests développés dans le champ du cancer du sein n’a pas été prouvée scientifiquement. Certains d’entre eux ont, en effet, fait l’objet d’une évaluation par l’INCa dans le cadre d’un rapport publié en décembre 2013. La désescalade thérapeutique est un enjeu majeur et un objectif que l’INCa soutient avec vigueur. C’est une amélioration considérable pour les patients à condition qu’elle se fasse dans des conditions de prise en charge satisfaisantes et ne se traduise pas par des pertes de chance.

Pour en savoir plus sur les stades et les grades d'un cancer du sein

Pour en savoir plus sur les différents traitements possibles du cancer du sein