Le cancer du sein
Le cancer du sein est à la fois le plus fréquent et le plus meurtrier chez la femme. Son incidence et sa mortalité diminuent toutefois d’année en année. Dans la majorité des cas, son développement prend plusieurs mois, voire plusieurs années. Dépisté tôt, c’est un cancer de bon pronostic, dont le taux de survie reste stable (88 % des femmes diagnostiquées entre 2010 et 2015).
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Le cancer du sein en chiffres
- 61 214 nouveaux cas de cancer du sein en France métropolitaine en 2023
- Âge médian au moment du diagnostic : 64 ans
- Taux d’incidence : entre 1990 et 2018, le nombre annuel de nouveaux cas de cancer du sein chez la femme a presque doublé, passant de 29 970 à 58 400 cas annuels, soit +1,1 % par an en moyenne ; entre 2010 et 2023, la progression a été plus faible, estimée à +0,3 % par an.
- 12 600 décès en 2021, en baisse de 1,3 % par an entre 2011 et 2021
- Âge médian au moment du décès : 74 ans
- Prévalence estimée à 913 089 personnes en 2017
- Survie nette standardisée sur l’âge à 5 ans en 2021 : 88 % (stable) ; à 10 ans : 76 %
Le premier cancer féminin
Le cancer du sein se situe au 1er rang des cancers incidents chez la femme, nettement devant le cancer du côlon-rectum et le cancer du poumon. C’est aussi celui qui cause le plus grand nombre de décès chez la femme, avec 14 % des décès féminins par cancer en 2018. Il représente par ailleurs près de 8 % de l’ensemble des décès par cancer, tous sexes confondus (le cancer du sein chez l’homme ne représente qu’environ 1 % des cas mais il est souvent de mauvais pronostic).
La survie nette à 5 ans standardisée sur l’âge s’améliore au cours du temps. Elle est passée de 80 % pour les femmes diagnostiquées entre 1989 et 1993 à 88 % pour celles diagnostiquées entre 2010 et 2015. Le taux de mortalité diminue d’année en année. Cela s’explique en partie par l’amélioration des traitements et par un dépistage du cancer du sein de plus en plus adapté au niveau de risque de chaque femme, qui permet de diagnostiquer 60 % de ces cancers à un stade précoce.
Dépistage
La détection d’un cancer du sein à un stade peu avancé de son développement permet de le soigner plus facilement, mais aussi de limiter les séquelles liées à certains traitements.
Pour favoriser une détection précoce, plusieurs actions existent : suivi particulier des patientes à surrisque, consultation en cas de changement au niveau des seins, examen clinique tous les ans à partir de 25 ans, mammographie de dépistage tous les deux ans entre 50 et 74 ans sans symptôme ni facteur de risque autre que l’âge. Après 74 ans, le dépistage n’est pas abandonné, mais individualisé.
Actions de prévention
Parmi les cancers attribuables à la consommation d’alcool, le cancer du sein est le plus fréquent. Diminuer sa consommation d’alcool, surveiller son poids, arrêter de fumer, bouger et manger varié et équilibré, réduisent le risque de développer la maladie. On estime que près
de 20 000 cancers du sein pourraient être évités chaque année (soit un tiers des nouveaux cas de cancers chaque année).Documents et liens utiles
- Panorama des cancers en France (2024) - PDF 1,36 Mo
- Synthèse Estimations nationales de l'incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018_ Juillet 2019 - PDF 966,17 ko
- Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1990 et 2018. Volume 1 : Tumeurs solides (juille... - PDF 6,18 Mo