Cancers : les chiffres clés

On estime à 433 136 le nombre de nouveaux cas de cancers (incidence) et à 162 400 le nombre de décès (mortalité) en 2023 en France. Le nombre de nouveaux cas de cancers détectés correspond à près de 1 200 cas par jour sur une année.

Les cancers les plus fréquents sont ceux de la prostate, du sein, du côlon-rectum et du poumon.

De nouvelles données d’incidence couvrant la période 1990-2023 sont disponibles. Ces données, issues des registres des cancers dans le cadre du partenariat Institut national du cancer / Santé publique France / réseau FRANCIM / Hospices Civils de Lyon, portent sur l’incidence globale des cancers, ainsi que sur celle de 17 tumeurs solides, dont les principales localisations (sein, côlon et rectum, prostate, poumon...), et de deux hémopathies malignes.

Consulter notre article sur l'incidence des cancers en 2023

Consulter notre FAQ sur l'incidence des cancers

 
Le nombre total (ou "brut") de nouveaux cas de cancers et de décès par cancer en France tend à augmenter mathématiquement, parce que la population française évolue continuellement et compte de plus en plus de personnes âgées. Observer uniquement ces données ne permet pas de faire des comparaisons sur une période de temps donnée. Pour s’affranchir de ces évolutions démographiques et pouvoir comparer objectivement, d’une année sur l’autre, le risque de développer un cancer ou d’en mourir, on utilise donc des taux dits "standardisés". Ce mode de calcul a permis d’observer une tendance à la baisse des taux standardisés d’incidence et de mortalité par cancer chez l’homme et du taux de mortalité chez la femme ; chez cette dernière, le taux d’incidence standardisé continue à augmenter légèrement. 

L'évolution du taux d'incidence entre 2010 et 2023

En 2023, le nombre de nouveaux cas de cancer (incidence) en France métropolitaine a été estimé à 433 136 : 245 610 chez les hommes et 187 526 chez les femmes.

Entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cas de cancers a doublé, avec une augmentation de 98 % des cancers chez l’homme et de 104 % chez la femme, toutes localisations confondues. Cette augmentation est principalement liée à des évolutions démographiques (en taille et en structure) et secondairement à une augmentation du risque de cancer.

Les dernières estimations décrivent une situation plutôt encourageante chez les hommes, avec une diminution de l’incidence ou une stabilité pour les cancers les plus fréquents (prostate, poumon, côlon-rectum).

En revanche, chez les femmes, deux cancers en particulier montrent une augmentation préoccupante : le cancer du poumon (+5 %) et le cancer du pancréas (+3,3 %). Les cancers du sein et du côlon-rectum augmentent respectivement de 0,9 % et de 0,2 %. On observe également une baisse du nombre de cancers du col de l'utérus (-1,4 %).

L'âge médian au moment du diagnostic est de 70 ans chez les hommes et de 68 ans chez les femmes.

Source : Panorama des cancers en France, édition 2024

Le nombre de décès par cancer en baisse entre 2011 et 2021

Le nombre de décès par cancer (mortalité) a été estimé à 162 400 en 2021 : 90 900 chez les hommes et 71 500 chez les femmes.

La mortalité par cancer a diminué de 2,1 % par an chez les hommes et de 0,6 % par an chez les femmes entre 2011 et 2021 (taux standardisés monde (TSM)). Cette baisse est liée à des diagnostics plus précoces et d’importantes avancées thérapeutiques, notamment parmi les cancers les plus fréquents.

Chez les hommes, le cancer du poumon est toujours au premier rang des décès, devant les cancers colorectaux et celui de la prostate.

Chez la femme, le cancer du sein est la 1e cause de décès par cancer, devant le cancer du poumon et le cancer colorectal.

L'âge médian au moment du décès en 2021 est 73 ans chez les hommes et 75 ans chez les femmes.

Un taux de survie qui varie selon la localisation du cancer

La survie à 5 ans de personnes atteintes de cancers et diagnostiquées entre 2005 et 2010 varie selon la localisation cancéreuse. D’autres paramètres, comme l’âge et l’état de santé général au moment du diagnostic, entrent également en ligne de compte. Par ailleurs, plus un cancer est détecté tôt et meilleures sont les chances de survie.

Cancers de bon et de mauvais pronostic

La vie après un cancer

Le nombre de personnes de 15 ans et plus en vie en 2018 et ayant eu un cancer au cours de leur existence est de l’ordre de 3,8 millions : 1 844 277 hommes et 1 991 651 femmes. Une enquête menée sur un échantillon de ces anciens patients, VICAN5, souligne que 3 personnes sur 5 déclarent avoir conservé des séquelles cinq ans après leur diagnostic. Par ailleurs, 12 % des travailleurs salariés occupés au diagnostic déclarent avoir fait l’objet d’attitudes de rejet ou de discrimination liées directement à leur maladie de la part de collègues de travail.

Par ailleurs, la situation professionnelle des personnes ayant eu un cancer s’est considérablement dégradée cinq ans après le diagnostic : le taux d’emploi est passé de 87,3 % à à 75,9 % et le taux de chômage, de 7,3 % à 9,5 %.


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