Cancers et ultraviolets naturels ou artificiels - Connaissances, croyances et pratiques

Un besoin de documenter les connaissances, les croyances et les pratiques

Le facteur de risque le plus évitable des cancers cutanés est l’exposition excessive aux rayons ultraviolets (UV), naturels et artificiels. L’exposition aux UV dans la population est peu documentée. L’objectif de cette étude était de décrire les connaissances, le niveau d’information sur les risques liés aux UV des Français en 2021 et de comparer les résultats par rapport aux années précédentes.

L'exposition au soleil, un risque identifié mais une information à consolider

En 2021, plus de 9 personnes sur 10 (95,7 %) déclarent que l’exposition au soleil constitue un risque de cancer et 8 personnes sur 10 (80,3 %) ont le sentiment d’être très bien ou plutôt bien informées sur ce risque.

  • Il est observé qu’un quart (25,7 %) des personnes interrogées indique connaître combien de temps par jour il est nécessaire de s’exposer au soleil pour avoir assez de vitamine D ;
  • moins de la moitié (48,3 %) des 15-75 ans s’inquiète d’un changement d’un grain de beauté pour les cinq critères de la règle ABCDE ;
  • plus des deux tiers (64,5 %) des moins de 50 ans déclarent avoir bronzé en 2020.

Si moins d’un homme sur 10 (8,9 %) est d’accord, à tort, avec le fait que « mettre de la crème solaire une seule fois permet de s’exposer toute la journée », deux fois moins (4,1 %) de femmes partagent cette croyance. Cette dernière est en net recul depuis 2010.

Les UV artificiels : une utilisation récente en baisse mais stable en vie entière, avec des risques plutôt mal connus

Alors que les UV artificiels sont tout autant cancérogènes que les UV solaires, une personne sur 4 (20,9 %) estime que les séances UV en cabine sont moins nocives que le soleil. Par ailleurs, 89,5 % déclarent qu’avoir recours aux cabines UV est une cause d’avoir un cancer et 47,9 % ont le sentiment d’être très bien ou plutôt bien informées sur les risques cancérogènes liés à l’exposition aux cabines UV.

Quant à leur usage, 15,2 % des personnes interrogées déclarent avoir pratiqué des séances d’UV au cours de leur vie : ce chiffre est stable depuis 2010. Seul 1,0 % déclare l’avoir fait au cours des 12 derniers mois, ce qui montre une diminution significative depuis 2010 (3,5 %). Près d’un quart (23,9 %) est d’accord, à tort, avec le fait que « faire des UV avant les vacances permet de préparer sa peau pour se protéger du soleil ». 

La nécessité de renforcer la prévention sur les UV

Les messages de sensibilisation et les actions de prévention actuellement menées n’ont pas permis de stabiliser ou réduire l’incidence des mélanomes cutanés, toujours en augmentation. Les résultats observés incitent à un net renforcement des actions de prévention solaire en France. 

Baromètre cancer 2021 - chiffres clés du chapitre 5