Traitements non médicamenteux

Une autre méthode d’hormonothérapie consiste, chez des femmes non ménopausées, à agir directement au niveau des ovaires pour supprimer leur production d’œstrogènes.

Il y a deux possibilités d’agir localement au niveau des ovaires :

  • Par ablation au cours d’une chirurgie (on parle aussi d’ovariectomie),
  • Ou à l’aide d’une radiothérapie (irradiation des ovaires).

Dans les deux cas, la suppression de la synthèse des œstrogènes par les ovaires est définitive ; elle provoque une ménopause irréversible. Une grossesse n’est plus possible après ces interventions. Une contraception n’est plus nécessaire.

L’ablation des ovaires

L’ablation des ovaires est le plus souvent réalisée par cœlioscopie mais peut aussi l’être par laparotomie (ouverture au niveau du ventre).

Les effets de la chirurgie sont immédiats, la production des œstrogènes est instantanément supprimée.

A partir du moment où les ovaires sont enlevés par la chirurgie, une femme entre en ménopause prématurément et de façon irréversible. Les symptômes de la ménopause tendent à être plus intenses dans cette situation que si la ménopause s’était installée naturellement ou avait été provoquée par des médicaments.

Des bouffées de chaleur accompagnées de sueurs ainsi que des douleurs articulaires au repos sont fréquentes ; elles disparaissent parfois au bout de quelques mois. Une fragilité des os (ostéoporose) peut survenir. Ce risque est plus important si la suppression de l’activité ovarienne a été précoce.

Une prise de poids, des difficultés à dormir et une diminution du désir sexuel peuvent également survenir.

L’irradiation des ovaires

L’activité des ovaires peut être arrêtée par radiothérapie. Les effets de la radiothérapie ne sont pas immédiats : la production des œstrogènes est stoppée dans les 3 mois qui suivent l’irradiation.

La radiothérapie des ovaires entraîne des effets secondaires spécifiques à l’irradiation de cet organe.

Le principal d’entre eux est une ménopause définitive (effective trois mois après l’irradiation). Des troubles digestifs sont également possibles.