Suivi
Après les traitements, une surveillance est mise en place. Adaptée à votre situation, elle permet notamment de traiter les effets indésirables des traitements et de favoriser le retour à une bonne qualité de vie. Elle a aussi pour but de détecter de façon précoce une éventuelle récidive.
Quels sont les objectifs du suivi ?
Une fois les traitements terminés, un suivi est mis en place pour :
- détecter et traiter d'éventuels effets indésirables tardifs liés aux traitements ;
- organiser les soins de support dont vous pouvez avoir besoin ;
- faciliter votre réinsertion sociale et professionnelle ;
- veiller à votre qualité de vie ;
- détecter le plus tôt possible une éventuelle récidive ;
- prévenir ou détecter précocement un éventuel second cancer.
Qui assure le suivi ?
Le plus souvent, le suivi peut être réalisé par votre médecin généraliste ou votre gynécologue, en alternance pendant les premières années avec l'équipe spécialisée qui a réalisé votre traitement.
Le médecin traitant qu'il soit votre médecin généraliste, votre gynécologue ou un autre médecin de votre choix joue un rôle essentiel dans le suivi. Il y participe en lien avec les autres intervenants : le chirurgien, l'oncologue radiothérapeute, l'angiologue, le médecin compétent en sexologie, le médecin du travail, etc.
D'autres professionnels peuvent intervenir dans le suivi comme l'infirmier, le psychologue, l'assistant social ou le kinésithérapeute.
En quoi consiste le suivi ?
Le suivi repose sur des consultations médicales. Lors de ces consultations, le médecin réalise un examen clinique qui comprend un examen gynécologique ; il examine la totalité du vagin, réalise des touchers vaginal et rectal et palpe les régions où se situent les ganglions. Par ailleurs, il vous interroge sur votre état de santé et vous accompagne et vous oriente en fonction de vos besoins.
Il n'y a ni examen d'imagerie, ni examen de biologie, ni frottis vaginal qui soient réalisés de manière systématique dans le cadre du suivi.
La fréquence des consultations dépend du stade du cancer. Elles sont généralement programmées tous les 4 à 6 mois pendant une durée adaptée à votre situation. Elles ont lieu ensuite une fois par an.
Vous devez consulter votre médecin sans attendre les rendez-vous programmés si vous constatez des saignements vaginaux ou si vous ressentez des douleurs dans le bas-ventre ; ce sont les signes les plus fréquents d'une récidive. Le cas échéant, un scanner de l'abdomen et du pelvis pourra vous être proposé.
Si le médecin suspecte une récidive du cancer ou une complication, il vous réorientera vers l'équipe spécialisée qui a réalisé votre traitement.
Suivi et dépistage
En plus de ce suivi, il est conseillé de suivre les recommandations habituelles de dépistage des cancers du côlon et du sein.
Ainsi, il est recommandé aux femmes âgées de 50 à 74 ans :
- De réaliser un test de dépistage du cancer du côlon tous les 2 ans dans le cadre du programme national de dépistage organisé du cancer du côlon.
- De réaliser une mammographie tous les 2 ans dans le cadre du programme national de dépistage organisé du cancer du sein.
Suivi et syndrome de Lynch
Pour les patientes pour lesquelles le cancer de l'endomètre se révèle être associé à un syndrome HNPCC/Lynch, cette maladie génétique qui favorise le développement de certains cancers, une surveillance et une prise en charge particulière leur seront proposées.
Suivi global
Le suivi du cancer de l'endomètre s'inscrit dans un suivi médical global qui inclut la prise en charge des autres problèmes de santé comme le diabète et l'obésité qui sont des facteurs de risque du cancer de l'endomètre ou les maladies cardiovasculaires qui peuvent en découler.