Le dispositif national d'oncogénétique

Près de 5 % des cancers diagnostiqués sont liés à la présence d’altérations génétiques constitutionnelles et, à ce jour, plus de 80 gènes de prédisposition génétique ont été identifiés. Ces altérations, transmissibles à la descendance, peuvent être recherchées chez des personnes dont les antécédents médicaux, personnels et/ou familiaux, sont évocateurs d'une forme héréditaire de cancer.

En France, le diagnostic de ces prédispositions est mis en œuvre dans le cadre du dispositif national d’oncogénétique. En 2020, il s’organisait autour de 146 sites de consultation, se répartissant dans 101 villes, sur l’ensemble du territoire (France métropolitaine et départements d’outre-mer). Ces sites travaillent en étroite collaboration avec les 26 laboratoires académiques, identifiés par l'Institut, en charge de la réalisation des tests génétiques prescrits par les consultations. Cette structuration, adossant des laboratoires aux consultations d’oncogénétique, a pour objectif d’identifier les personnes prédisposées héréditairement au cancer, qu’il s’agisse de personnes malades (cas index) ou de membres à risque de leur famille (apparentés, malades ou asymptomatiques).

Ces personnes identifiées comme à très haut risque de cancer sont alors orientées vers l’un des 17 programmes régionaux ou interrégionaux de suivi qui doivent leur proposer un suivi spécifique, basé sur la surveillance et/ou la chirurgie préventive, adapté aux différents risques tumoraux associés à l’altération génétique identifiée.