La chimiothérapie classique
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Les médicaments de chimiothérapie classique détruisent les cellules cancéreuses en agissant sur leurs mécanismes de division.
Indications et molécules utilisées
Une chimiothérapie classique peut être proposée pour traiter les mélanomes de stade III qui ne sont pas opérables, ou les mélanomes de stade IV. La chimiothérapie classique est aujourd’hui de moins en moins prescrite. Elle est le plus souvent utilisée après échec des traitements par immunothérapie et thérapies ciblées ou bien lorsque ces traitements sont contre-indiqués.
Les principaux médicaments de chimiothérapie classique utilisés dans le traitement du mélanome de la peau sont :
- la dacarbazine (en perfusion intraveineuse) ;
- la fotémustine (en perfusion intraveineuse).
En pratique
La dacarbazine s’administre par perfusion d’une heure toutes les 3 à 4 semaines. Il est déconseillé de manger avant l’injection afin de limiter les effets indésirables tels que les nausées et les vomissements. La fotémustine s’administre une fois par semaine pendant 3 semaines (traitement d’attaque), suivi, 5 semaines après la dernière perfusion, par un traitement d’entretien une fois toutes les trois semaines si le traitement d’attaque a été efficace.
Lorsqu’un médicament par voie orale vous est prescrit, il est fondamental de respecter rigoureusement les doses et les prises indiquées par le médecin pour obtenir la meilleure efficacité du traitement tout en évitant un surdosage.
Pour en savoir plus sur ces médicaments, vous pouvez consulter la base de données publique des médicaments du ministère chargé de la santé.
Les médicaments employés, les doses administrées, le rythme des cures ou encore la durée du traitement peuvent varier d’une personne à l’autre, en fonction des caractéristiques du mélanome et de la tolérance au traitement, sur la base de doses et de rythmes prédéfinis. C’est pourquoi le plan de traitement est déterminé au cas par cas.
La pose d’une chambre implantable
Avant de commencer le traitement intraveineux : la pose d’une chambre implantable peut être nécessaire. Administrer les traitements médicaux dans des petites veines comme celles du bras peut être difficile. Elles sont fragiles et les injections répétées peuvent devenir douloureuses.
Avant de commencer le traitement intraveineux, la pose d’une chambre implantable percutanée (CIP) peut parfois vous être proposée pour l’administration des molécules de chimiothérapie (dacarbazine et fotémustine) et d’immunothérapie spécifique (ipilimumab, pembrolizumab et nivolumab).
Ce dispositif, est composé d’un petit boîtier, la chambre implantable, et d’un tuyau souple et fin, un cathéter. Il est entièrement placé sous la peau, au cours d’une courte intervention chirurgicale et sous anesthésie locale. Le boîtier est placé en haut du thorax et relié au cathéter, lui-même placé dans une veine. Après l’intervention, une radiographie du thorax est réalisée pour vérifier que le dispositif est placé correctement.
À chaque perfusion, les médicaments sont injectés directement dans la chambre implantable, à travers la peau. Elle reste en place pendant toute la durée du traitement et permet d’avoir une activité physique normale, de se baigner, de voyager, etc.
Le plus souvent, le cathéter et la chambre implantable sont bien supportés. Une gêne peut néanmoins être ressentie en voiture à cause de la ceinture de sécurité ; cependant son port reste obligatoire.
Il existe aussi un faible risque de thrombose, d’infection du cathéter ou encore de migration du boîtier qui peut se déplacer légèrement. Ces phénomènes sont surveillés par l’équipe médicale.
Lorsque le dispositif n’est plus utile, il est enlevé lors d’une courte intervention chirurgicale.
Pour en savoir plus sur le cathéter et la chambre implantable, vous pouvez consulter le guide Cancer info Comprendre la chimiothérapie.