Après l'intervention

Au réveil

Une fois l'intervention terminée, vous êtes amenée en salle de réveil où l'équipe médicale assure votre surveillance, notamment lors de votre réveil de l'anesthésie.

Comme après toute intervention chirurgicale, des douleurs sont fréquentes dans la zone opérée. Elles sont systématiquement traitées, généralement par de la morphine ou l'un de ses dérivés (opioïde).

Si vous n'êtes pas suffisamment soulagée, signalez-le sans tarder à l'équipe médicale afin que le traitement soit adapté.

Un drain (petit tuyau en plastique ou en caoutchouc) a été mis en place au niveau de l'incision pendant l'intervention. Ce tuyau très fin permet d'évacuer les liquides (sang, lymphe) qui peuvent s'accumuler au cours de la cicatrisation. Ce drain n'est pas douloureux et est retiré sur décision du chirurgien.

Enfin, pour éviter une phlébite, les médecins vous prescrivent un médicament anticoagulant et vous demandent de vous lever assez rapidement après l'intervention. De plus, le port de bas de contention est fréquemment préconisé après l'intervention.

La durée de l’hospitalisation

La durée d'hospitalisation est courte : 1 à 4 jours en général. Elle varie en fonction de l'intervention pratiquée, de votre état de santé général et de la façon dont vous avez supporté l'intervention.

Les analyses de la tumeur

Tout ce qui est retiré lors de l'intervention chirurgicale (tumeur et/ou ganglions) est transmis au laboratoire ou au service d'anatomopathologie pour être analysé. L'examen anatomopathologique consiste à observer minutieusement, à l'œil nu puis au microscope, les tissus prélevés, appelés pièces opératoires. Cet examen permet de confirmer le type de tumeur ainsi que son stade en identifiant jusqu'où les cellules cancéreuses se sont propagées et en détarminant, le cas échéant, le nombre de ganglions atteints.

En cas de chirurgie conservatrice, il permet de s'assurer de l'absence de cellules cancéreuses au niveau de la marge de sécurité enlevée autour de la tumeur. Si ce n'est pas le cas, une réintervention est possible pour enlever une nouvelle marge de tissu qui sera de nouveau analysée pour vérifier qu'elle ne contient pas de cellules cancéreuses.

Il permet de définir le grade, c'est-à-dire le degré d'agressivité de la tumeur.

Si cela n'a pas été effectué sur les tissus prélevés par biopsie au moment du diagnostic, l'examen anatomopathologique des pièces opératoires permet aussi d'établir le statut des récepteurs hormonaux* (œstrogènes et progestérone) et le statut HER2. On parle de facteurs prédictifs de réponse aux traitements.

C'est grâce aux résultats de l'examen anatomopathologique que les médecins peuvent décider d'un éventuel traitement complémentaire de la chirurgie.