La lutte antitabac en France et dans le monde
La lutte contre le tabagisme constitue une priorité de santé publique, non seulement en France mais aussi au niveau mondial.
Principales mesures prises en France
Au niveau national, la stratégie nationale de santé et le plan Priorité Prévention font de la lutte contre le tabac une priorité de santé publique de premier plan.
Ces dernières années, les pouvoirs publics ont mis en place plusieurs mesures pour éviter l'entrée dans le tabagisme et aider efficacement les fumeurs dans leur démarche d’arrêt :
- interdiction de fumer dans tous les lieux publics ;
- interdiction de la vente de tabac aux moins de 18 ans ;
- apposition d'avertissements sanitaires illustrés sur les paquets de cigarettes ;
- remplacement des paquets de cigarettes "de marque" par le paquet neutre, afin de contrer le marketing déployé autour du paquet de cigarettes ;
- mise en place d'un remboursement à 65 % par l’Assurance-maladie de certains substituts nicotiniques. Le remboursement de ces traitements a été simplifié car il n’est plus soumis à un plafonnement annuel (150 € par an auparavant), et les pharmacies peuvent désormais pratiquer la dispense d’avance de frais pour ces produits ;
- évolution du prix du paquet de la marque la plus vendue : de 10,15 € à 10,65 € en 2023, contre 5,98 € en 2011.
Le Programme national de réduction du tabagisme (PNRT), lancé en septembre 2014, a permis la mise en place d’une gouvernance nationale et régionale, la rénovation du cadre juridique sur le tabac et la mise en œuvre d’actions emblématiques (paquet neutre, avertissements sanitaires agrandis, droit de prescription des traitements de substitution nicotinique élargi, Mois sans tabac).
Le Programme national de lutte contre le tabac 2018-2022 (PNLT), qui a pris la suite, traduit la volonté d’agir encore plus fortement, en combinant des actions sur les volets économique, social et sanitaire. Son objectif : une première génération sans tabac en 2032.
Le récent PNLT 2023-2027 représente une nouvelle étape forte et résolue dans la lutte contre le tabagisme, traduisant les efforts communs menés par les élus, les associations, les acteurs nationaux et locaux, les collectivités territoriales, les établissements et professionnels de santé.
La Stratégie décennale de lutte contre les cancers (2021-2030) est également mobilisée autour de cet objectif et, à terme, celui d'une société sans tabac.
Accompagner les jeunes dans le sevrage tabagique avec le programme TABADO
Un jeune de 17 ans sur deux fume en lycée professionnel ou en centre de formation des apprentis (CFA). Ils y sont deux fois plus nombreux à consommer du tabac, par comparaison avec les filières générales et technologiques.
Pour aider ces jeunes à arrêter de fumer, l’Institut coordonne le déploiement du programme TABADO sur le territoire national. Le programme est aujourd’hui déployé au sein de 431 lycées professionnels, centres de formation des apprentis (CFA), maisons familiales rurales et établissements pour l’insertion dans l’emploi.
Le challenge des Tabado Games a été lancé dans ce cadre, visant à fédérer tous les membres des établissements participants autour de l’enjeu de l’arrêt du tabac et renforcer la motivation des élèves fumeurs. Cette année, ce sont les élèves de la Maison Familiale Rurale de Puyloubier, dans dans les Bouches-du-Rhône (région PACA), qui décrochent la première place du challenge TABADO GAMES au niveau national. Une activité sportive pour l’ensemble des élèves de l’établissement viendra récompenser leur investissement dans la lutte contre le tabac.
La convention cadre pour la lutte antitabac
La convention-cadre pour la lutte antitabac est le premier traité international de santé publique négocié sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il réaffirme le droit pour chacun « d’atteindre un niveau de santé le plus élevé possible » et précise l’importance des stratégies de réduction de l’offre et de la demande de tabac.
La CCLAT est entrée en vigueur en février 2005. Actuellement, 180 pays l’ont ratifiée. La France est le premier pays européen à l’avoir fait, en octobre 2004, et l’Institut national du cancer contribue au financement du secrétariat de la CCLAT.