Surveillance active
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Une stratégie de surveillance peut être proposée dans certains cas, une fois que la tumeur a été retirée et que les marqueurs du cancer sont revenus à des taux normaux ; on parle de surveillance active.
L'avantage de la surveillance active est d'éviter un traitement et les effets secondaires qui l'accompagnent, pour un cancer qui a peu de risque d'évoluer après l'ablation du testicule atteint.
Le principe de la surveillance active repose sur des examens réguliers. Si une évolution de la maladie est détectée, et uniquement dans cette situation, une chimiothérapie ou une radiothérapie, peut alors être programmée.
La surveillance active ne doit pas être confondue avec le suivi après les traitements qui concerne tous les cancers. Ce suivi est programmé dans des temps et selon des modalités différentes de la surveillance active présentée dans ce chapitre.
Dans quels cas une surveillance active peut être programmée ?
Cette prise en charge s'adresse aux patients atteints d'un cancer localisé, qu'il s'agisse d'une TGS ou d'une TGNS.
Lorsque la surveillance active est le choix retenu en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), votre médecin discute avec vous des avantages et des inconvénients de cette option. Il vous informe du risque de progression de la maladie, évalué en fonction de votre situation médicale personnelle. Après cet échange, la décision de mettre en place une surveillance active vous appartient.
Votre médecin vous détaille également la façon dont les examens de surveillance sont planifiés dans le temps. Ces rendez-vous sont importants ; ils doivent être effectués selon le programme prévu par votre équipe médicale.
Avant d'accepter le principe d'une surveillance active, soyez certains de pouvoir respecter ce programme ; il se poursuit au minimum pendant dix ans. Si vous changez de ville ou d'hôpital durant cette période, des aménagements devront être effectués pour maintenir la surveillance.
Comment se déroule en pratique la surveillance active ?
La surveillance active comprend plusieurs bilans, programmés à intervalles réguliers. Elle fait l'objet d'une gestion coordonnée entre votre médecin traitant et l'équipe qui vous suit à l'hôpital.
Chaque bilan comprend une consultation au cours de laquelle le médecin effectue une palpation du testicule restant et du scrotum. Il évalue également votre état de santé général.
Des examens d'imagerie médicale sont également réalisés : une échographie du scrotum et une TDM thoraco-abdomino-pelvienne, c'est-à-dire un scanner du thorax jusqu'au bas du pelvis.
Une prise de sang est aussi effectuée pour mesurer le taux des marqueurs tumoraux et suivre leur évolution dans le temps (voir également les marqueurs tumoraux).
Les résultats de l'ensemble de ces examens permettent à votre médecin de contrôler qu'il n'y ait pas de développement du cancer.
Que se passe-t-il si un développement du cancer est suspecté ?
Au cours de l'un de ces examens de surveillance, le développement de cellules cancéreuses peut être suspecté. C'est le cas pour environ 20 % des hommes atteints d'une TGS qui ont choisi la surveillance active et 30% de ceux atteints d'une TGNS.
Un traitement par radiothérapie ou chimiothérapie est alors systématiquement démarré (voir aussi la radiothérapie et la chimiothérapie). Ce traitement complémentaire est efficace dans près de 99 % des cas pour une TGS et 95 % pour une TGNS.