Les soins de support ou comment maintenir sa qualité de vie durant les traitements ?
Vos soins ne se limitent pas aux traitements spécifiques du cancer.
Dans une approche globale, des soins et soutiens complémentaires peuvent être nécessaires pour gérer les conséquences de la maladie et de ses traitements : douleurs, fatigue, troubles nutritionnels (notamment perte d’appétit, nausées, vomissements) ou dénutrition, symptômes digestifs, difficultés psychologiques ou sociales, troubles de la sexualité et de la fertilité, troubles de la mémoire, etc.
Qu’est-ce que les soins de support ?
Ces soins, appelés soins de support, peuvent être proposés tout au long de votre parcours de soins et visent à maintenir votre qualité de vie. Ils comprennent notamment :
- l’évaluation et la gestion des effets indésirables des différents traitements ;
- l’évaluation et le traitement de la douleur, qu’elle soit due au cancer ou aux traitements du cancer ;
- le traitement de symptômes liés à la maladie et à son évolution éventuelle ;
- l’accès à une consultation diététique en cas de troubles de l’alimentation ou de dénutrition ;
- la possibilité pour vous et vos proches de consulter un psychologue ;
- l’aide à l’arrêt du tabac ou de l’alcool ;
- l’aide au maintien ou à la reprise d’une activité physique adaptée, pendant ou après la maladie ;
- la possibilité de rencontrer un assistant de service social pour vous aider dans vos démarches administratives et financières.
Pour en savoir plus sur les soins de support en général.
Pour aller plus loin, vous pouvez aussi consulter notre page consacrée à la prise en charge de la fatigue ou le guide Vivre pendant et après un cancer.
À quel moment bénéficier des soins de support ?
Ces soins peuvent être anticipés et discutés dès la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP).
Ils doivent être listés dans votre programme personnalisé de soins (PPS). Vous pouvez également les demander à tout moment.
N’hésitez donc pas à demander la liste des soins de support proposés dans l’établissement de santé dans lequel vous êtes soigné, ainsi que les modalités pour y accéder. Ils sont assurés par l’ensemble de l’équipe soignante, par votre médecin généraliste, par le pharmacien d’officine ou par des professionnels spécialisés : spécialiste de la douleur, assistant de service social, diététicien, sexologue, équipe spécialisée dans la préservation de la fertilité, psychologue, psychiatre, socio-esthéticienne, etc. Ils peuvent se dérouler en établissement de santé (hôpital, clinique) ou en ville.
Les soins de support font partie intégrante de votre parcours de soins. Ils ne sont ni secondaires, ni optionnels. En l’absence de perspective de guérison, ils permettent la mise en route de soins palliatifs dans le but d’améliorer la qualité de vie des malades et des familles, en particulier en prévenant et en soulageant la douleur et l’anxiété.
N’hésitez pas à parler à votre médecin et aux autres membres de l’équipe soignante de la façon dont vous vivez la maladie et les traitements. Cela leur permet de vous apporter les soins et soutiens nécessaires, et de vous orienter au mieux vers les professionnels concernés.
Comment reprendre ou maintenir une activité physique adaptée ?
Parmi les soins de support, l’aide à la reprise ou au maintien d’une activité physique adaptée (APA) permet de lutter contre la sédentarité pendant vos traitements.
Lorsque les recommandations décrites dans l’illustration page suivante ne sont pas réalisables, il peut être préférable d’être accompagné. Dans ce cas, un professionnel formé et expérimenté aux spécificités des cancers établit avec vous un programme personnalisé.
Votre médecin traitant peut vous prescrire une activité physique adaptée dès lors que vous êtes atteint d’une affection de longue durée (ALD). Cette prescription n’ouvre toutefois pas le droit à un remboursement de votre activité par l’Assurance maladie.
Certaines associations proposent une APA gratuite pour les patients atteints d’un cancer.
Quelle activité physique pratiquer ?
Que penser des médecines complémentaires ?
Homéopathie, naturopathie, plantes, vitamines, acupuncture, massages, ostéopathie, relaxation… De nombreux patients ont recours à des médecines complémentaires, appelées aussi médecines douces, parallèles, alternatives ou non conventionnelles. Elles peuvent leur apporter un soutien supplémentaire pour mieux supporter la maladie, les traitements et leurs effets indésirables tels que la fatigue, l’anxiété ou la douleur.
Ces médecines complémentaires peuvent avoir des effets indésirables ou interagir avec les traitements prescrits par le médecin qui vous suit pour votre cancer. Ces interactions peuvent, notamment, diminuer l’efficacité du traitement anticancéreux prescrit par votre médecin. Il est donc très important d’en parler avec lui sans crainte d’être jugé.
Important : si les médecines complémentaires peuvent soulager, elles ne remplacent en aucun cas les traitements habituels du cancer. Soyez vigilant si l’on vous propose des méthodes présentées comme plus efficaces que les traitements classiques. Il arrive en effet que des personnes ou des organisations cherchent à profiter de la vulnérabilité des personnes malades et/ou de leur famille en leur proposant des méthodes qui peuvent s’avérer dangereuses, coûteuses et inefficaces.
En cas de doute sur des propositions qui vous sont faites, n’hésitez pas à interroger l’équipe médicale spécialisée qui vous suit, votre médecin traitant ou encore votre pharmacien.
Pour plus de précisions, vous pouvez consulter les informations sur la thématique des « traitements miracles ».