Cancer de la prostate : principaux rappels

Retrouvez les principaux faits et chiffres concernant le cancer de la prostate.

Épidémiologie et histoire naturelle

On estime à 59 885 le nombre de nouveaux cas de cancer de la prostate diagnostiqués en France en 2018. En plus du vieillissement de la population, l’augmentation du nombre de cas diagnostiqués résulte vraisemblablement de la pratique croissante des dosages de PSA et de l’amélioration des moyens diagnostiques (biopsies).

Le cancer de la prostate est un cancer à évolution généralement lente, de l’ordre de 10 à 15 ans, et les tumeurs restent longtemps très localisées sans rupture de la capsule prostatique. Lorsque la tumeur devient métastatique, les organes de voisinage peuvent être atteints. Les localisations à distance se font préférentiellement au niveau osseux (avec douleurs dorsales, lombaires), ganglionnaire et, plus tardivement, au niveau hépatique et pulmonaire.

On estime à environ 8 000 le nombre de décès dus, chaque année, à un cancer de la prostate (8 100 décès en 2018). Trois quarts de ces décès concerneraient des hommes de 75 ans et plus.

Il s’agit d’un cancer considéré comme étant de bon pronostic : en France, la survie s’est améliorée au cours du temps notamment avec l’augmentation, à la fois, de la proportion de diagnostics de bon pronostic et de la prise en charge. Les taux de survie nette des patients diagnostiqués entre 2005 et 2010 sont estimés à 93 % à 5 ans et 80 % à 10 ans.

Les facteurs de risque

Les facteurs mis en avant comme prédisposant au cancer de la prostate sont : 

  • l’âge : la probabilité de développer un cancer de la prostate est faible avant 50 ans tandis qu’au-delà, le risque augmente avec l’âge ; 
  • l’hérédité (histoire familiale de cancer de la prostate) et certains polymorphismes génétiques : le risque relatif est estimé de 2 à 3,5 en cas de cancer de la prostate parmi les apparentés du premier degré. Le risque de diagnostic de cancer de la prostate augmente avec le nombre de sujets atteints dans la famille et serait multiplié par un facteur de l’ordre de 10 en cas de forme dite héréditaire. Le risque pourrait être plus important en cas d’antécédents familiaux de cancer de la prostate chez les frères que chez les pères ; 
  • l’appartenance ethnique, notamment une origine antillaise pour la France. Il existe un risque supérieur possible pour les hommes d’origine africaine comparé au reste de la population. L’âge moyen au diagnostic semble plus bas chez les afro-américains que chez les Caucasiens. Par ailleurs, la proportion de cancers de la prostate semble significativement plus élevée chez les sujets afro-américains que chez les sujets d’origine caucasienne. Le risque est, en revanche, plus faible pour les hommes d’origine asiatique. 

Prévention du cancer de la prostate 

Il n’est pas possible aujourd’hui d’émettre de recommandations particulières visant à prévenir le développement du cancer de la prostate.

L’impact des facteurs de risque environnementaux, infectieux et nutritionnels reste incertain.

Aucun médicament n’a fait la preuve de son efficacité dans la prévention du cancer de la prostate et n’a d’autorisation de mise sur le marché dans cette indication.