Votre enfant et vous

Pour votre enfant comme pour vous, toute cette période va probablement être marquée par une souffrance psychique importante avec des moments de doute et de découragement.

Il devra s'adapter à une perte de liberté, une autonomie réduite, voire une dépendance. Les agressions de son corps par la maladie et les traitements entraînent souvent une modification corporelle et de la représentation qu'il a de lui-même.

Cela peut engendrer par exemple un trouble de l'estime de soi, un repli sur soi ou un état de grande tristesse. Il se peut que son comportement habituel soit modifié, et parfois qu'il régresse.

Faites-lui sentir que vous le comprenez, que vous partagez ses inquiétudes et que vous êtes prêt à l'aider, d'autant que, bien souvent, percevant votre souffrance, il cherchera à vous protéger.

Pour vivre au mieux cette période difficile et aider votre enfant à garder son équilibre, voici quelques repères :

  • Efforcez-vous de venir le voir chaque fois que vous le pouvez ; sollicitez, avec son accord, des visites de proches si cela est possible.
  • Tentez de garder le plus possible, pour vous comme pour lui, des liens avec les personnes chères, avec ses camarades d'école, ses amis, par écrit, par téléphone ou par Internet.
  • Même s'il est très jeune, même si le dialogue avec un adolescent est parfois délicat, montrez-lui que vous êtes disponible et il saura vous indiquer jusqu'où il souhaite aller. Écoutez-le, incitez-le aussi à parler avec ceux qui prennent soin de lui. Ne craignez pas de partager des émotions avec lui, elles sont légitimes et témoignent de votre attachement à votre enfant.
  • Pensez aussi, si cela est autorisé, à apporter dans sa chambre des objets ou des images ou des photographies qu'il aime.

La plupart des centres proposent des chambres « parent-enfant », ce qui vous donne la possibilité de dormir auprès de lui. Ce n'est pas une obligation, juste une possibilité. Réfléchissez à ce qu'il convient de faire pour vous, pour votre famille pour que chacun garde un équilibre, en évitant l'inquiétude et sans trop de fatigue.

La maladie entraine des relations de grande proximité entre enfant, parents et soignants. Il est important de permettre à votre enfant de s’exprimer en toute confidentialité et de préserver son espace de liberté et d’intimité, en particulier s’il est adolescent.

Quelle que soit votre organisation autour de votre enfant, il est important de se ménager : c'est pourquoi il est généralement recommandé de ne pas passer 24 heures sur 24 auprès de lui ; autorisez-vous à prendre du temps pour vous ressourcer, vous reposer et, le cas échéant, vous occuper de vos autres enfants. Le temps de la maladie et du traitement pourra être long. Il faut tenir dans la durée : s'occuper de soi est aussi une façon de soutenir son enfant.