En savoir plus sur le traitement des personnes atteintes d'un cancer

La façon de traiter les personnes atteintes d'un cancer a beaucoup évolué depuis 30 ans, notamment grâce aux retours d’expérience sur le terrain et aux avancées de la recherche, en particulier clinique.

  • Pourra-t-on se passer de chimiothérapie, un jour ?

    La chimiothérapie, utilisée depuis plusieurs dizaines d’années, vise à détruire toutes les cellules qui prolifèrent, ce qui est le cas des cellules cancéreuses.

    Les chimiothérapies présentent une telle efficacité qu’on imagine mal les voir disparaître de l’arsenal thérapeutique. Toutefois, leur mode d’action engendre des effets secondaires qu’on préférerait éviter. Grâce à une meilleure connaissance de la biologie des cancers, on parvient déjà à réserver leur usage aux patients les plus susceptibles d’en bénéficier. On évite ainsi de soumettre inutilement les autres malades à leurs effets indésirables.

    Par ailleurs, on voit aujourd’hui se développer de plus en plus de «thérapies ciblées». A priori moins toxiques que les chimiothérapies classiques, elles prennent une place de plus en plus importante dans l'arsenal thérapeutique.

    En savoir plus sur les thérapies ciblées : notre dossier sur la médecine de précision

  • On sait ainsi aujourd’hui qu’il n’existe pas «un» cancer par organe mais une multitude de sous-types de cancers, qui se caractérisent chacun par des anomalies particulières. Cette avancée majeure a été rendue possible par l’avènement de la génomique des cancers.

    Cette meilleure connaissance de ces anomalies et de leurs conséquences sur les mécanismes de développement des cancers a permis de mettre en place de nouveaux traitements, qui ciblent les perturbations engendrées par ces anomalies. C’est pourquoi l’on parle de thérapies «ciblées». Idéalement, ces molécules détruisent uniquement les cellules cancéreuses et épargnent les autres. Ce n’est pas encore le cas à 100 % mais l’idée est de s’en rapprocher le plus possible.

    À ce jour, on compte 107 molécules de thérapies ciblées. Une même thérapie ciblée peut être prescrite dans plusieurs types de cancer présentant une anomalie commune.

    Les thérapies ciblées sont l’un des piliers de ce qu’on appelle la médecine de précision. L’autre pilier est l’immunothérapie.

  • Avant de proposer un nouveau traitement aux milliers de patients concernés, il faut s’assurer qu’il est efficace et bien toléré ou que le rapport bénéfices/risques est favorable au malade. C’est là tout l’intérêt des essais cliniques.

    Participer à un essai clinique, c’est bénéficier d’un suivi médical attentif garant d’une bonne efficacité des soins. C’est aussi avoir la possibilité de bénéficier d’un traitement innovant.

    À tout moment, un patient conserve sa liberté de choix, que ce soit pour entrer dans l’essai ou pour en sortir. Cette possibilité est rappelée dans le formulaire de consentement éclairé que tout patient intéressé doit signer avant son inclusion dans un essai.

  • La chirurgie est l’un des moyens employés dans le traitement du cancer. Elle peut être utilisée seule ou en association avec une radiothérapie ou une chimiothérapie.

    Grâce à la recherche et à une meilleure connaissance des cancers, la chirurgie a beaucoup progressé ces dernières années : technique du «ganglion sentinelle», chirurgie par cœlioscopie, par ultrasons, chirurgie reconstructrice dans le cancer du sein… Ces évolutions visent à générer de moins en moins de séquelles, tant physiques que psychologiques.

    De plus, grâce au développement de ces techniques chirurgicales moins invasives, il est de plus en plus fréquent que les personnes opérées puissent rentrer chez elles le soir même ou le lendemain. C’est ce qu’on appelle la «chirurgie ambulatoire».

  • Depuis 20 ans, la radiothérapie a connu des évolutions technologiques majeures, avec l'apparition de techniques de "haute" et de "très haute précision" qui permettent de réduire l’intensité et la portée du rayonnement pour détruire les cellules cancéreuses tout en préservant mieux les cellules saines environnantes.

    Ces évolutions ont également permis de diminuer le nombre de séances, pour un traitement équivalent. Il est aussi possible d’avoir recours à la radiothérapie en même temps qu’on opère un malade, ce qu’on appelle «radiothérapie peropératoire», afin de minimiser le nombre de séances de radiothérapie prescrites après l’opération. Cette pratique est utilisée depuis plusieurs années, notamment dans le traitement du cancer du sein.

    On utilise aussi des techniques plus pointues, par exemple la curiethérapie. Cette pratique consiste à placer des sources radioactives à l’intérieur d’un organe malade – c’est notamment le cas de la prostate. Ces éléments radioactifs émettent des rayonnements qui détruisent les cellules cancéreuses. La dose de rayonnement décroît très vite au fur et à mesure que l’on s’éloigne de ces sources radioactives, afin de limiter les effets indésirables sur les tissus sains avoisinants.

    Enfin, l’utilisation de l’imagerie dans les séances de radiothérapie se développe, permettant de réaliser des bilans très précis pour guider le radiothérapeute dans ses choix cliniques.

  • L'unité de soins palliatifs est un lieu où tous les traitements nécessaires sont poursuivis en privilégiant le confort et les besoins du patient.

    L’objectif est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle.

    Dans certains cas, lorsque la personne malade retrouve un état de santé plus satisfaisant, elle retourne à son domicile.