Déroulement de la chimiothérapie

Le déroulement du traitement est soigneusement planifié par l'équipe médicale en fonction de votre situation. Le médecin qui vous prend en charge vous remet un calendrier qui détermine le lieu et les jours de traitement, ainsi que les noms des médicaments utilisés.

La durée totale du traitement est variable et fonction du nombre de cures. Chaque cure se déroule de façon continue, tous les jours pendant une période donnée, puis est répétée après une période de repos (généralement les cures durent 5 jours suivis de deux semaines de repos).

Les examens avant la chimiothérapie

Avant chaque cure un examen clinique et des examens de sang sont réalisés pour vérifier que votre état de santé permet de poursuivre le traitement. Cette prise de sang permet de mesurer notamment le taux de globules rouges, de globules blancs, les plaquettes, les marqueurs tumoraux et d'évaluer le fonctionnement des reins. En cas d'anomalies, comme une baisse importante du taux de globules blancs, le traitement peut être reporté ou modifié.

Les médicaments sont injectés dans une veine, par perfusion. La chimiothérapie se déroule généralement à l'hôpital.

Exemple d'une cure selon le protocole BEP

Vous êtes hospitalisé pendant cinq jours et recevez une perfusion de médicaments par jour. À la fin de ces 5 jours, vous pouvez sortir de l'hôpital et observer deux semaines de repos.

Pour le complément de bléomycine, vous devez revenir une fois par semaine, pendant ce temps de repos. L'injection de bléomycine se fait en ambulatoire, vous venez à l'hôpital le temps du rendez-vous et rentrez chez vous le jour même.

Avant de commencer le traitement : la pose d'une chambre implantable

Administrer les traitements médicaux dans des petites veines comme celles du bras peut être difficile. Elles sont fragiles et les injections répétées deviennent vite douloureuses.

Avant de commencer le traitement, la pose d'une chambre implantable est parfois nécessaire suivant l'état de vos veines. Cette chambre n'est pas nécessaire pour la cure unique de carboplatine.

Ce dispositif, aussi appelé port-à-cath® ou PAC, est composé d'un petit boîtier, la chambre implantable, et d'un tuyau souple et fin, un cathéter. Il est entièrement placé sous la peau, au cours d'une courte intervention chirurgicale sous anesthésie locale. Si une chirurgie est prévue avant la chimiothérapie, le chirurgien peut en profiter pour installer le dispositif pendant l'intervention, sous anesthésie générale. Le boîtier est placé au niveau du thorax et relié au cathéter, lui-même placé dans une veine. Après l'intervention, une radiographie du thorax est réalisée pour vérifier que le dispositif est placé correctement.

À chaque perfusion, les médicaments sont injectés directement dans la chambre implantable, à travers la peau. Ce système limite les douleurs liées aux piqûres répétées, car celles-ci sont beaucoup moins profondes. Il reste en place pendant toute la durée du traitement et permet d'avoir une activité physique normale, de se baigner, de voyager, etc.

Le plus souvent, le cathéter et la chambre implantable sont bien supportés. Une gêne peut néanmoins être ressentie en voiture à cause de la ceinture de sécurité.

Lorsque le dispositif n'est plus utile, il est enlevé lors d'une courte intervention chirurgicale sous anesthésie locale.

Pour en savoir plus sur le cathéter et la chambre implantable :

Consultez le guide Cancer info Comprendre la chimiothérapie