Recherche en génomique et collaborations internationales

Retrouver les interventions de Jacqueline Godet, présidente de la Ligue nationale contre le cancer, et de Thomas Hudson, directeur scientifique de l'Ontario Institute for Cancer Research et de l'International Cancer Genome Consortium (ICGC).

Jacqueline Godet (Ligue contre le cancer)

Le développement de la génomique est une grande chance pour les patients, mais aussi une source d’interrogations. Une grande chance car ces outils contribuent à affiner le diagnostic et le pronostic, et guident la prescription de traitements ciblés. Mais pour atteindre l’objectif d’une prise en charge réellement personnalisée, il faudrait que tous les patients atteints d’un cancer puissent bénéficier des avancées de la génomique. Se posent aussi des questions éthiques, comme le consentement éclairé ou l’information des familles en cas de prédisposition génétique. Le programme « Carte d’identité des tumeurs » de la Ligue a contribué à l’entrée de la France dans le vaste programme international de séquençage du génome ICGC.

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Thomas Hudson (Ontario Institute for Cancer Research / ICGC)

Bâtir des équipes multidisciplinaires et solides, collaborer avec les autres pays et pouvoir partager rapidement les données cliniques et génomiques avec la communauté internationale, sont des leviers essentiels dans la lutte contre les cancers. Les progrès accomplis ces dernières années sont révolutionnaires : le premier séquençage a pris 10 ans ; aujourd’hui, on y parvient en 2 semaines. L’imatinib, première thérapie ciblée, a pris 40 ans pour être mise au point, contre 4 ans pour le crizotinib. Nous avons appris beaucoup de choses sur les tumeurs, et notamment que certaines mutations se retrouvent sur des localisations différentes. C’est pourquoi des essais cliniques stratégiques sont actuellement menés sur des mutations, et non sur ces organes. Les conditions actuelles sont très favorables à l’essor de la médecine personnalisée mais, pour cela, il faut contribuer au développement des thérapies ciblées en partageant nos informations. Pour y arriver, il faut abolir deux limites : les différences de nomenclature, préjudiciables à la comparaison des résultats d’études, et le fait qu’ICGC ne va bientôt plus pouvoir stocker de nouvelles données. Il faut parvenir à trouver et développer de nouveaux outils, des solutions efficaces et responsables, pour développer, stocker, analyser et partager la masse de ces données.

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Dossier participant : rencontres annuelles 2014 - PDF 638,17 ko