Quel déroulement ?

Le déroulement du traitement est soigneusement planifié par l’équipe médicale en fonction de votre situation. Le médecin qui vous suit vous remet un calendrier qui détermine le lieu et les jours de traitement, ainsi que les noms des médicaments utilisés.

La durée totale du traitement est variable. Il se déroule par cures successives. Chaque cure est suivie d’une période sans traitement (intercure). Le corticoïde est, quant à lui, administré en continu.

Avant chaque cure, un examen clinique et des examens de sang sont réalisés pour vérifier que votre état de santé permet de poursuivre le traitement. En cas d’anomalie, comme une baisse importante du taux de globules blancs par exemple, le traitement peut être reporté ou modifié.

Les médicaments sont le plus souvent injectés par perfusion.

La chimiothérapie se déroule généralement dans un établissement de santé (à l’hôpital ou à la clinique) en ambulatoire, c'est-à-dire que vous rentrez chez vous le soir même. On parle aussi d’hospitalisation de jour.

Pose d’une chambre implantable

Administrer les traitements médicaux dans des petites veines comme celles du bras peut être difficile. Elles sont fragiles et les injections répétées peuvent devenir douloureuses.

Avant de commencer le traitement intraveineux, la pose d’une chambre implantable percutanée (CIP) est souvent proposée.

Ce dispositif est composé d’un petit boîtier, la chambre implantable, et d’un tuyau souple et fin, un cathéter. Il est entièrement placé sous la peau, au cours d’une courte intervention chirurgicale sous anesthésie locale. Le boîtier est placé en haut du thorax et relié au cathéter, lui-même placé dans une veine. Après l’intervention, une radiographie du thorax est réalisée pour vérifier que le dispositif est placé correctement.

À chaque perfusion, les médicaments sont injectés directement dans la chambre implantable, à travers la peau. Elle reste en place pendant toute la durée du traitement et permet d’avoir une activité physique normale, de se baigner, de voyager, etc.

Le plus souvent, le cathéter et la chambre implantable sont bien supportés. Une gêne peut néanmoins être ressentie en voiture à cause de la ceinture de sécurité, cependant son port reste obligatoire (le médecin ne peut pas délivrer un certificat de non port de ceinture). Il existe aussi un faible risque de thrombose, d’infection du cathéter ou encore de migration du boîtier qui peut se déplacer légèrement. Ces phénomènes sont surveillés par l’équipe médicale.

Lorsque le dispositif n’est plus utile, il est enlevé lors d’une courte intervention chirurgicale sous anesthésie locale.

D’autres dispositifs sont employés, notamment le cathéter veineux central inséré par voie périphérique, qui est posé dans une veine périphérique profonde du bras et dont l’extrémité est placée au niveau de la terminaison de la veine cave supérieure.

Pour en savoir plus sur le cathéter et la chambre implantable, consulter le guide Cancer info "Comprendre la chimiothérapie"