Facteurs de risque

Un facteur de risque désigne un élément qui peut favoriser le développement d'un cancer. La présence d'un ou plusieurs facteurs de risque n'entraîne pas systématiquement l'apparition d'un cancer. Inversement, un cancer peut se développer sans qu'aucun des facteurs de risque ne soit présent.

Les principaux facteurs de risque du cancer de l'endomètre sont le surpoids et l'obésité, le diabète et un traitement par tamoxifène.

Dans de rares cas, le cancer de l'endomètre est lié à une maladie génétique : le syndrome de Lynch ou syndrome HNPCC (Hereditary Non-Polyposis Colorectal Cancer ou cancer colorectal héréditaire sans polypose).

À l'inverse, il est avéré que l'activité physique réduit le risque de cancer de l'endomètre. Récemment, on a pu estimer la diminution de risque de cancer de l'endomètre associée à l'activité physique de loisirs et à l'activité professionnelle. Les femmes qui ont l'activité de loisirs la plus importante ont un risque diminué de 27% par rapport aux femmes les moins actives. Une réduction du risque a également été observée pour l'activité professionnelle : elle est estimée à 21% chez les femmes les plus actives par rapport aux moins actives.

Le surpoids et l'obésité

Le risque de cancer de l'endomètre augmente avec le degré de corpulence. Ainsi, les personnes en surpoids ou présentant une obésité ont un risque supérieur par rapport à celles dont le poids est normal, c'est-à-dire dont l'IMC est compris entre 18,5 et 25 kg/m2. L'augmentation de risque est estimée entre 52 et 60% pour une augmentation de l'IMC de 5 kg/m².

L'indice de masse corporelle ou IMC est l'indicateur généralement utilisé pour déterminer la corpulence d'un individu. L'IMC se calcule en divisant le poids (en kilo) par la taille (en mètre) au carré soit IMC = poids (kg) / taille2(m2).

Le diabète

Le diabète augmente le risque de développer un cancer de l'endomètre. Cette maladie est caractérisée par un excès de glucose dans le sang. Elle est due à un dysfonctionnement du mécanisme de l'insuline, l'hormone qui régule la quantité du glucose dans le sang. Avec le temps, le diabète peut avoir des conséquences graves sur l'organisme et notamment sur le cœur, les vaisseaux sanguins, les yeux, les reins et les nerfs.

Un traitement par tamoxifène

Le tamoxifène est un médicament d'hormonothérapie utilisé dans le traitement de certaines formes de cancer du sein, les formes dites hormonodépendantes, en particulier chez les femmes non ménopausées. Il est généralement prescrit sur une durée de 5 ans. La prise de ce médicament augmente le risque de cancer de l'endomètre mais ce risque reste faible. Des cancers ont surtout été décrits lorsque le tamoxifène a été prescrit à des doses supérieures à celle de référence. Le bénéfice du tamoxifène en termes de diminution des récidives de cancer du sein est supérieur au risque de cancer de l'endomètre. Néanmoins, compte tenu de l'existence du risque, il est conseillé de maintenir un suivi gynécologique rigoureux en cas de traitement par tamoxifène.

Le syndrome de Lynch ou syndrome HNPCC

Environ 2 à 5 % des cancers de l'endomètre seraient dus à une prédisposition génétique, la plus fréquente étant le syndrome de Lynch.

Le syndrome de Lynch est une maladie héréditaire rare qui augmente le risque de développer certains cancers, en particulier le cancer colorectal et le cancer de l'endomètre. Par ailleurs, l'âge d'apparition du cancer est alors plus précoce que dans la population générale ; il survient généralement avant 50 ans. En raison du risque élevé de développer un cancer de l'endomètre, une surveillance de l'endomètre est recommandée dès l'âge de 30 ans pour les femmes atteintes du syndrome.