Chirurgie du cancer du poumon : les différents types d'intervention
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Il existe trois grands types d’intervention : la lobectomie, la pneumonectomie et la segmentectomie. Elles se distinguent par le volume de poumon enlevé.
Le choix d’un type d’intervention plutôt qu’un autre est fait en fonction de la taille de votre tumeur, de sa localisation, de son éventuelle propagation aux ganglions lymphatiques et aux structures avoisinantes, des résultats de votre bilan respiratoire, de votre âge et de vos éventuels autres problèmes de santé ou maladies.
Ces interventions chirurgicales sont réalisées sous anesthésie générale. Elles durent de moins d’une heure à trois heures, et en moyenne deux heures. Elles nécessitent une hospitalisation. Parfois, des opérations sont réalisées sans diagnostic histologique (sans résultat d’analyse des tissus prélevés, par exemple, par biopsie). Le geste chirurgical va alors dépendre de la localisation supposée de la tumeur. Il peut être guidé par des analyses de votre tumeur et de vos ganglions lymphatiques effectuées pendant l’opération. On parle d’examen en extemporané.
La lobectomie
C’est actuellement l’intervention la plus réalisée en chirurgie du cancer du poumon.
La lobectomie est une opération chirurgicale qui consiste à enlever le lobe du poumon où siège la tumeur. Les ganglions lymphatiques correspondants (qui drainent la zone située à proximité de la tumeur) sont aussi retirés. Il s’agit d’un curage ganglionnaire. Cela permet de réduire le risque de récidive locale et de déterminer, après l’analyse des ganglions, si un traitement complémentaire est nécessaire.
Dans certains cas, deux lobes contigus du poumon droit sont enlevés : on parle de bi-lobectomie (pour rappel, le poumon gauche comporte uniquement deux lobes).
La pneumonectomie
La pneumonectomie est une intervention aujourd’hui peu fréquente. Elle consiste à enlever la totalité du poumon où siège la tumeur. On parle aussi de résection totale d’un des deux poumons. Les ganglions lymphatiques correspondants (qui drainent la zone située à proximité de la tumeur) sont aussi retirés. Ce curage ganglionnaire permet de limiter le risque de récidive locale et de déterminer, après l’analyse anatomopathologique des ganglions, si un traitement complémentaire est nécessaire.
Après une lobectomie ou une pneumonectomie, l’organisme compense l’espace laissé vacant par la chirurgie ce qui permet de restaurer de façon naturelle et progressive un certain équilibre dans le thorax.
La segmentectomie
En fonction de votre situation, le chirurgien peut avoir recours à d’autres types d’interventions plus limitées. Au lieu de retirer un lobe entier, le chirurgien n’enlève qu’un ou plusieurs segments du poumon. La segmentectomie est réservée aux tumeurs de toute petite taille (2 centimètres ou moins) sans atteinte des ganglions lymphatiques et facilement accessibles car situées à la périphérie des poumons. Elle peut aussi être utilisée pour opérer des patients âgés et fragiles ayant une mauvaise fonction respiratoire. Ces patients peuvent éventuellement bénéficier d’une chirurgie plus limitée appelée wedge résection ou encore résection cunéiforme. Quand il est possible, un curage ganglionnaire est réalisé.