Effets secondaires
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Toutes les femmes opérées ne présentent pas d'effets secondaires, et lorsque ceux-ci se manifestent, ils ne sont pas ressentis de la même façon par toutes les patientes. Les effets secondaires varient en particulier selon :
- Le type de chirurgie pratiqué (exérèse ou non des ganglions lymphatiques par exemple) ;
- Votre état de santé général ;
- L'effet d'autres traitements du cancer.
Certains effets secondaires peuvent être limités, voire évités par des soins et des prescriptions médicales adaptés. N'hésitez pas à en parler avec votre médecin.
Des effets secondaires de l'intervention chirurgicale peuvent apparaître rapidement après celle-ci (on parle d'effets précoces) ou plus tardivement (on parle d'effets tardifs).
Les effets secondaires précoces
Les effets secondaires précoces de la chirurgie du sein peuvent se manifester tout de suite après l’intervention ou quelques semaines plus tard. En général, ils sont temporaires. Ce peut être :
Une douleur. Au réveil, comme après toute intervention chirurgicale, il peut apparaître un inconfort ou une sensibilité autour de l'incision et sous le bras, qui peut descendre le long de la partie interne du bras. N’hésitez pas à signaler la douleur à l’équipe soignante. Des dispositions sont prises pour la contrôler. Vous pouvez également ressentir une sensation de resserrement au niveau de l’aisselle et dans la partie supérieure du bras ; elle disparait souvent 2 à 3 mois après l’intervention.
Un œdème de la zone opérée, de l'épaule, du thorax ou du bras. Il est fréquent tout juste après une chirurgie mammaire conservatrice. La plupart du temps, il se résorbe spontanément en quelques jours.
Des problèmes lymphatiques. Le curage axillaire peut provoquer une accumulation de lymphe sous la peau et un gonflement au niveau de l'aisselle. Il arrive également que certains canaux lymphatiques soient sectionnés. Cette section provoque un écoulement de lymphe qui peut persister (lymphorrhée) ;
Un hématome ou une infection qui apparaissent au niveau du site opératoire. Ces effets disparaissent souvent à l’aide de soins locaux. Toutefois, s’ils persistent, une nouvelle opération peut être nécessaire ;
Une raideur, une faiblesse du bras ou de l'épaule, ou une mobilité réduite du bras du côté opéré. Il est important de les signaler au plus tôt car une rééducation précoce permet de les limiter ou de les faire disparaître.
Des troubles de la sensibilité de la face interne du bras. Il peut s'agir par exemple d'un engourdissement, d'une sensation de froid, d'une faiblesse, d'une sensibilité réduite ou au contraire accrue au toucher ou à la pression, d'une sensation de brûlure ou de picotement. Lors de l'opération, le nerf perforant, responsable de la sensibilité de la face interne du bras, est parfois sectionné, ce qui provoque ces manifestations. Ces troubles de la sensibilité disparaissent en partie en 6 à 12 mois ;
Une fatigue. Elle est due notamment à l'anesthésie, aux pertes de sang ou encore à l'anxiété générée par l'opération. La fatigue dépend de la façon dont vous avez supporté l'intervention et des autres effets secondaires. Elle ne doit pas être banalisée. Signalez-la à l'équipe soignante ;
Une sensation de déséquilibre après une chirurgie mammaire non conservatrice (ou mastectomie totale) ;
Un changement de l'image corporelle et de l'estime de soi, en particulier après une chirurgie mammaire non conservatrice ;
Rarement, une réaction allergique au colorant utilisé lors de l'exérèse du ganglion sentinelle ;
Exceptionnellement, une nécrose de la peau.
Les effets secondaires tardifs
Les effets secondaires tardifs de la chirurgie du sein peuvent se manifester bien après l'intervention et durer longtemps. Ce peut être :
Une rougeur de la cicatrice qui s'atténue progressivement.
En cas de curage axillaire, un lymphœdème du membre supérieur, également appelé « gros bras », caractérisé par une accumulation de liquide lymphatique (la lymphe) au niveau de ce membre.
Des séquelles fonctionnelles. Une douleur, une raideur de l'épaule ou du bras, ainsi qu'une diminution de la force musculaire sont fréquentes. Plus rarement, un curage axillaire peut entraîner une inflammation des tissus qui entourent l'articulation de l'épaule ou des douleurs au niveau des muscles et des nerfs.
Un risque d'infection accru en particulier après un curage axillaire. Les ganglions lymphatiques agissent comme de petits filtres, c'est-à-dire qu'ils permettent notamment d'éliminer les cellules infectées. Lorsque certains d'entre eux sont enlevés, votre capacité de défense face aux infections possibles du bras et du thorax du côté de votre opération, diminue. Il faut donc veiller à désinfecter toute plaie, aussi minime soit-elle (y compris les brûlures ou les égratignures).
Un changement de l'image corporelle et de l'estime de soi, en particulier après une chirurgie mammaire non conservatrice (ou mastectomie). Parfois, la cicatrice est disgracieuse et si le sein est conservé, il peut être déformé (modification du galbe). Le chirurgien peut alors proposer une chirurgie esthétique pour atténuer ces déformations. Après une chirurgie mammaire non conservatrice, certaines femmes ont la sensation que le sein enlevé est toujours présent, on parle de sein fantôme.