Les effets secondaires
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Les effets secondaires ne sont pas systématiques. De plus, ils varient selon les personnes, le type de chirurgie pratiqué ou les effets des autres traitements du cancer.
Certains effets secondaires peuvent se manifester immédiatement après l'intervention ou quelques semaines plus tard. En général, ils sont temporaires. D'autres peuvent apparaitre bien après l'intervention et durer longtemps.
Complications liées à toute chirurgie
Comme pour toute chirurgie, il existe un risque d'hémorragie qui peut nécessiter le cas échéant une transfusion de sang, d'infection ou de thrombose veineuse (obturation d'une veine) qui impose un traitement par des anticoagulants pendant quelques mois.
Complications liées à une chirurgie du bassin
Du fait de sa localisation au niveau du bassin, la chirurgie de l'utérus provoque, dans de rares cas, des troubles urinaires et digestifs transitoires (incontinence urinaire, ralentissement du transit). Ces troubles sont dus à l'association de la chirurgie et de la radiothérapie. Exceptionnellement, des plaies au niveau de la vessie, des uretères ou de l'intestin peuvent résulter de la chirurgie. Réparées lors de l'intervention, elles ne donnent pas, en principe, d'effets secondaires ultérieurs.
Fatigue
La fatigue est due notamment à l'anesthésie, à la perte de sang ou encore à l'anxiété générée par l'opération. La fatigue dépend de la façon dont vous avez supporté l'intervention et des autres effets secondaires. Elle ne doit pas être banalisée. Signalez-la à l'équipe soignante afin qu'elle soit prise en compte le mieux possible. Parfois, un séjour en maison de convalescence peut être prescrit par le médecin.
Douleur
Des douleurs peuvent persister pendant quelques semaines après l'opération, en particulier si elle a été réalisée par laparotomie. Un traitement par des antidouleurs, des antalgiques, vous sera proposé jusqu'à ce qu'elles aient totalement disparu. Ces douleurs peuvent être liées aux cicatrices. En cas de douleur persistante localisée sur une zone, vous devez consulter votre médecin traitant ou votre équipe chirurgicale. Cette douleur peut être le signe de différentes complications comme un hématome, une infection ou une hernie. Par ailleurs, il persiste parfois un durcissement des tissus ou une gêne, en particulier dans le cas des cicatrices horizontales.
Troubles liés à la chirurgie des ganglions lymphatiques
Une accumulation de lymphe sous forme d'une ou plusieurs poches liquidiennes localisées (lymphocèles) peut se produire dans la ou les régions où les ganglions lymphatiques ont été retirés. Seules les lymphocèles qui provoquent des symptômes - gêne, douleur - sont traitées. Si ces symptômes apparaissent, une échographie ou un scanner est effectué pour confirmer le diagnostic de lymphocèle. Le plus souvent, une ponction ou un drainage, réalisé sous échographie ou scanner, permet d'évacuer le liquide.
Un lymphœdème, un œdème dû à l'obstruction des vaisseaux lymphatiques , peut se former au niveau de l'une ou des deux jambes et provoquer leur gonflement. Le lymphœdème est dû à l'ablation des ganglions lors de la chirurgie ou à la radiothérapie ou, le plus souvent, à l'association des deux. Pour traiter ce trouble, le médecin vous prescrit des bas de contention. Il vous informe des précautions à prendre, comme éviter les blessures, les piqûres, les injections, les coups de soleil ou les températures extrêmes. Il est par ailleurs important de demander l'avis de votre médecin si vous devez vous déplacer en avion. Le traitement du lymphœdème peut être complété par un drainage lymphatique lors de séances de kinésithérapie. Par ailleurs, un médicament antibiotique vous sera prescrit si l'œdème est associé à une inflammation d'un ou plusieurs vaisseaux lymphatiques (lymphangite).
La chirurgie des ganglions peut provoquer des troubles de la sensibilité, en particulier au niveau de la face antérieure de la cuisse. Ils se résorbent le plus souvent en quelques mois.
Troubles de la sexualité
La chirurgie du cancer de l'endomètre n'a pas forcément d'incidence sur la sexualité. Les éventuels troubles dépendent du type de chirurgie pratiquée et des traitements associés.
Le vagin est généralement cicatrisé six à huit semaines après l'opération. Il est cependant indispensable qu'un examen gynécologique soit effectué pour confirmer la cicatrisation du fond du vagin avant d'avoir à nouveau des rapports sexuels.
Il est important de savoir que le raccourcissement du vagin, sauf si une grande partie a été retirée, ne gêne pas l'acte sexuel et que l'utérus et le col de l'utérus ne sont pas nécessaires pour atteindre l'orgasme.
Pour les femmes non ménopausées, l'ablation de l'utérus provoque l'arrêt définitif des règles. Les ovaires étant retirés, la production d'hormones s'arrête et une ménopause survient rapidement. Elle peut se manifester par des bouffées de chaleur, une prise de poids et des troubles du sommeil. Il est possible que surviennent également une baisse de la libido (désir) et des douleurs pendant les rapports sexuels liées à une sécheresse vaginale. En l'absence de contre-indications, un traitement hormonal de la ménopause, aussi appelé traitement hormonal substitutif (THS), à base d'œstrogènes peut être proposé afin de soulager ces symptômes.
N'hésitez pas à parler de ces troubles et à poser toutes vos questions avant et après l'intervention au chirurgien, au médecin ou au gynécologue. Ils peuvent vous proposer des solutions adaptées ou vous orienter vers un spécialiste des problèmes sexuels.
Pour les femmes en âge de procréer, l'ablation de l'utérus et des ovaires entraîne l'impossibilité d'une grossesse ultérieure. Dans des situations très ciblées, des traitements conservateurs de l'utérus peuvent être discutés pour les patientes jeunes, en vue de préserver leur fertilité.
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