Après l'opération

L’ablation partielle du foie est une opération chirurgicale importante qui nécessite la mise en place d’un suivi adapté pour éviter toutes complications et faciliter votre rétablissement.

Le suivi après l’opération

Après l’opération, vous êtes amené en salle de réveil, puis en service de soins intensifs où vous passez quelques jours.

Les dispositifs de suivi

Plusieurs dispositifs ont été mis en place pendant l’intervention pour faciliter le suivi et le rétablissement : une {%incadico_termes:sonde nasogastrique%}sonde nasogastrique, une sonde urinaire et des drains.

La sonde nasogastrique, petit tuyau qui passe par le nez et rejoint l’estomac, évacue les sécrétions de l’estomac pour éviter les vomissements. Elle est le plus souvent retirée à votre réveil ou le lendemain de l’opération. Rapidement, une alimentation liquide, puis solide, vous est proposée.

La sonde urinaire sert à recueillir les urines et à mesurer leurs volumes pour mieux contrôler le fonctionnement des reins. Elle est retirée quelques jours après l’intervention.

Les drains, petits tuyaux souples et fins, permettent d’évacuer les liquides et les sécrétions (sang, lymphe, bile) qui peuvent s’accumuler dans l’abdomen. Ils sont placés à travers la peau, à droite et à gauche de l’abdomen, sous les côtes. Ces drains ne sont pas douloureux et sont retirés sur décision du chirurgien, le plus souvent quelques jours après l’intervention. Seul le drain placé dans la voie biliaire peut être conservé plus longtemps. Ce drain, beaucoup plus fin que les autres, sert notamment à s’assurer que le foie reprend normalement sa production de bile. Il est laissé en place quelques jours, puis bouché et enroulé sous un pansement étanche. Le chirurgien laisse s’écouler un ou deux mois avant de l’enlever définitivement. Ce temps est nécessaire pour diminuer le risque de provoquer une fuite de bile en retirant le drain.

Enfin, pour éviter une phlébite, un médicament anticoagulant vous est prescrit dès que le foie fonctionne normalement. Les médecins vous demanderont également de vous lever assez rapidement après l’intervention. Le port de bas de contention est fréquemment préconisé après l’opération.

Durant les premiers jours d’hospitalisation, de nombreux examens sont programmés pour suivre l’évolution de votre état et le bon fonctionnement du foie opéré. En l’absence de complications, vous êtes transféré vers le service qui vous a reçu à votre arrivée.

La durée d’hospitalisation

L’hospitalisation dure habituellement entre 5 et 10 jours. Elle varie en fonction de l’intervention pratiquée, de la voie d’abord choisie, cœlioscopie ou laparotomie, de la survenue de complications et de votre état de santé général. En cas de complications (voir ci-après) l’hospitalisation peut être prolongée de plusieurs semaines.

Les analyses de la tumeur

L'ensemble de ce qui a été retiré lors de l’intervention chirurgicale est transmis au laboratoire ou service d’anatomopathologie pour être analysé. Cet examen est réalisé par un médecin spécialiste appelé pathologiste. L’examen consiste à observer minutieusement, à l’œil nu puis au microscope, les tissus prélevés afin de déterminer jusqu’où les cellules cancéreuses se sont propagées. Le pathologiste vérifie également si les bords du tissu qui entoure la tumeur (marges de résection) sont sains, ce qui prouve que la tumeur a bien été entièrement enlevée.

Quelles sont les complications possibles ?

Des complications peuvent survenir tout de suite après la chirurgie ou dans les semaines qui suivent :

  • Un hématome ou une infection au niveau de la plaie ;
  • Une hémorragie, comme après toute intervention chirurgicale et qui peut nécessiter une transfusion ;
  • Une douleur au niveau de la cicatrice, qui peut persister de nombreux mois après la chirurgie ;une fuite de bile dans l’abdomen (ou fistule biliaire). Cet écoulement donne parfois des douleurs et de la fièvre. Une intervention est alors nécessaire pour évacuer la bile ou boucher la fistule 
  • Des douleurs dans la zone opérée, fréquentes. Elles sont systématiquement traitées par de la morphine ou l’un de ses dérivés. Si vous n’êtes pas suffisamment soulagé, signalez-le sans tarder à l’équipe médicale pour que le traitement soit adapté ;
  • Une insuffisance hépatique lorsque le foie est trop petit pour fonctionner normalement ou lorsque la cirrhose s’aggrave. Des symptômes apparaissent alors : une jaunisse, de la fatigue, des hémorragies ou de l’ascite. Lorsque l’insuffisance hépatique est modérée, ces symptômes ne durent pas en général au-delà de quelques jours.

Si aucune complication grave ne survient, le foie peut se régénérer en quelques semaines.