Estimation de la survie des patients atteints de cancers en France
Il existe différents moyens d'estimer la survie : survie « brute », survie « nette », survie « relative ».
La survie « brute » à 1, 3, 5 ou 10 ans est la proportion de patients survivants 1, 3, 5, 10 ans de la date de diagnostic, quelle que soit la cause de décès (cancer ou autre). Elle est simple à interpréter mais ne témoigne pas de la mortalité réellement associée à la maladie : tous les décès sont comptabilisés, qu'ils soient ou non liés à la maladie. Elle est estimée à l'aide de la méthode de Kaplan-Meier.
La survie « nette » à 1, 3, 5 ou 10 ans est la proportion de survivants que l'on observerait à 1, 3, 5 ou 10 ans de la date de diagnostic, si la seule cause de décès possible était le cancer étudié. Il s'agit d'un indicateur théorique qui a pour objectif de quantifier la mortalité liée à la maladie. La survie nette n'est pas directement observable, car elle correspond à une situation hypothétique, mais qui peut être estimé à l'aide de la méthode de Pohar-Perme (Pohar-Perme et al., 2011). Cette méthode ne requiert pas la connaissance de la cause de décès contrairement aux méthodes dites de survie « relative » , fréquemment utilisées jusqu'en 2011.