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Parler de sa douleur n’est pas toujours facile. La peur de déranger, d’être jugé ou de ne pas être écouté pousse parfois les patients à cacher leur douleur et à la supporter en silence.

Mais les professionnels de santé ne peuvent pas toujours deviner que vous souffrez si vous n’en parlez pas. Il est donc essentiel de pouvoir dire « j’ai mal » ou « j’ai peur d’avoir mal ». N’attendez pas que votre douleur empire avant de la signaler : plus elle est traitée tôt, plus elle est facile à soulager.

Les professionnels ont besoin que vous la décriviez avec le plus de précision possible. Cette étape peut être déconcertante : Comment trouver les mots ? Comment juger son intensité ?

Pour vous aider, les professionnels proposent différents outils : questionnaires, dessins ou règles. Vous pouvez vous en servir à domicile, pour faire régulièrement le point. Ainsi, il sera plus facile de les décrire ensuite à votre médecin.

Ils posent également des questions qui leur permettent d’analyser toutes les dimensions de la douleur.

Des questions pour évaluer la douleur

Vous pouvez utiliser ces questions au quotidien, pour noter au fur et à mesure ce que vous ressentez ou ce que vous observez.

Il est plus facile ensuite de dialoguer avec votre médecin en étant sûr de ne rien oublier.

  • Où avez-vous mal ?

- Votre douleur est-elle diffuse ou très localisée ?
- Avez-vous mal à un endroit ou à plusieurs endroits ?
- Est-ce plutôt en surface ou en profondeur ?

  • Comment la douleur est-elle apparue ?

- Est-elle apparue brusquement ou progressivement ?
- Est-elle nouvelle ? Avez-vous déjà un traitement pour cette douleur ?
- Est-elle apparue après un traitement ou un examen médical ?
- S’agit-il d’une douleur prévisible (dont vous étiez informé) ou d’une douleur inattendue ?

  • Que ressentez-vous comme sensation ?

- La douleur ressemble-t-elle à une sensation que vous connaissez : brûlure, fourmillements, déchirure, piqûre ?

  • Quelle est l’intensité de votre douleur ?

- Est-elle plutôt légère, moyenne, forte ou très intense ?

  • Quelles sont les circonstances qui font augmenter ou qui soulagent la douleur ?

- Existe-t-il des activités (manger, marcher…) pendant lesquelles la douleur augmente ?
- Utilisez-vous des « trucs » qui soulagent la douleur : le chaud, le froid, une position particulière, ne pas y penser ?
- Existe-t-il des moments de répit ou des périodes de fortes douleurs ? Lesquels ?
- Les médicaments antidouleur vous soulagent-ils ? Au bout de combien de temps ? Le soulagement obtenu est-il suffisant ? Combien de temps restez-vous soulagé ?

  • Quelles sont les conséquences de la douleur ?

- Votre sommeil est-il perturbé par la douleur ? Avez-vous des insomnies liées à la douleur ?
- La douleur modifie-t-elle votre appétit ?
- Vos activités sont-elles perturbées par la douleur ? Êtes-vous incapable de faire certaines activités à cause de la douleur ?
- Votre moral est-il atteint par la douleur ?
- La douleur vous pousse-t-elle à vous replier sur vous-même ou continuez-vous à rencontrer votre famille, vos amis ?

Les professionnels de santé peuvent également vous interroger sur la maladie et les difficultés (physiques, morales, matérielles, professionnelles, etc.) que vous rencontrez.

Cela leur permet de mieux vous connaître, de comprendre ce que vous ressentez et de prendre en compte votre situation personnelle dans le choix des traitements contre la douleur.

Tout ce que vous pouvez dire sur votre douleur aide les professionnels dans leur diagnostic. Cela permet de définir un traitement adapté à vos besoins.