Facteurs de risque

Un facteur de risque désigne un élément qui peut favoriser le développement d'un cancer. La présence d'un ou plusieurs facteurs de risque n'entraîne pas systématiquement l'apparition d'un cancer. Inversement, un cancer peut se développer sans qu'aucun des facteurs de risque ne soit présent.

Les facteurs de risque reconnus du cancer du rein sont la consommation de tabac, le surpoids ou l'obésité et le fait d'être traité par dialyse depuis plus de trois ans. D'autres facteurs sont suspectés ; c'est le cas de l'hypertension artérielle et de l'exposition au cadmium ou à l'amiante. Dans de rares cas, le cancer du rein est dû à une prédisposition génétique ; on parle alors de forme héréditaire ou de forme familiale de cancer du rein.

Le tabac

La consommation de tabac favorise de manière significative de nombreux cancers dont le cancer du rein. Une personne qui fume a environ 1,5 fois plus de risque de développer un cancer du rein qu'une personne qui n'a jamais fumé. En ce qui concerne les personnes qui ont arrêté de fumer, plusieurs études* ont montré que le risque de cancer du rein pour les anciens fumeurs est moins élevé que celui des fumeurs ; il diminuerait d'environ 25 à 30 % après 10 à 15 ans d'arrêt.

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Le surpoids et l’obésité

Les personnes qui présentent un surpoids ou une obésité ont un risque plus élevé de développer un cancer du rein que celles dont le poids est normal, c'est-à-dire celles dont l'indice de masse corporelle (IMC) est compris entre 18,5 et 25 kg/m². Pour une augmentation de l'IMC de 5 kg/m², l'augmentation de risque de cancer rénal est estimée, selon les études, entre 24 et 34 % et plus l'IMC est important, plus l'augmentation du risque est élevée.

L'indice de masse corporelle ou IMC est l'indicateur généralement utilisé pour déterminer la corpulence d'un individu (poids insuffisant, poids normal, surpoids, obésité). L'IMC se calcule en divisant le poids (en kilo) par la taille (en mètre) au carré : IMC = poids (kg) / taille² (m²).

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Un traitement par dialyse depuis plus de trois ans

Le fait d'être traité par dialyse pendant longtemps - plus de trois ans - favorise l'apparition de kystes dans le ou les reins. Cette affection, appelée maladie kystique ou dysplasie multikystique, augmente le risque de développer un cancer du rein et plus précisément un cancer tubulopapillaire, l'un des trois principaux types histologiques du cancer du rein. Pour cette raison, le néphrologue effectue un suivi régulier pour vérifier l'état des reins.

Une prédisposition génétique

Certaines anomalies particulières au niveau des gènes augmentent le risque de développer un cancer du rein ; elles constituent ce qu'on appelle une prédisposition génétique au cancer du rein. Ces anomalies sont susceptibles d'être transmises aux descendants ; c'est pourquoi on parle de formes héréditaires ou familiales du cancer du rein. La prédisposition génétique au cancer du rein est rare ; elle est à l'origine de 2 à 3 % environ de l'ensemble des cancers du rein. Actuellement, on connait quatre gènes majeurs de prédisposition au cancer du rein (VHL, FH, MET, FLCN) et une dizaine de formes héréditaires différentes dont la plus fréquente est la maladie de von Hippel-Lindau (VHL).