Effets indésirables possibles

Les effets indésirables d’une curiethérapie dépendent notamment des éléments suivants :

  • le type d’implants (temporaires ou permanents) ;
  • le volume de la région traitée ;
  • la dose d’irradiation ayant pu atteindre les organes voisins, habituellement très faible ;
  • la dose totale reçue.

Certains effets indésirables se manifestent immédiatement après l’intervention ou bien quelques semaines plus tard. En général, ils sont temporaires. D’autres apparaissent bien après l’intervention et peuvent durer longtemps.

Suites immédiates

Certains effets indésirables peuvent se manifester lors du traitement ou tout de suite après. Ils sont surveillés et traités par l’équipe médicale si cela est nécessaire :

  • un hématome au niveau du périnée, zone d’insertion des aiguilles, qui disparaît en quelques semaines ;
  • la présence de sang dans les urines (hématurie), rare en cas de curiethérapie avec implants permanents et fréquente en cas de curiethérapie avec implants temporaires. Ces saignements disparaissent le plus souvent spontanément en quelques heures mais peuvent nécessiter un lavage de la vessie à l’aide de la sonde urinaire qui a été mise en place au cours de l’intervention ;
  • une irritation rectale liée à la mise en place de la sonde endorectale au cours du traitement ;
  • rarement, une thrombose veineuse ou phlébite (c’est-à-dire qu’une veine se bouche, ce qui bloque la circulation du sang).
  • parfois, une fatigue. Sa survenue et son intensité dépendent des personnes et notamment de votre état de santé général ou d’une éventuelle appréhension de l’intervention. Elle peut être physique ou psychologique ;
  • si vous ressentez une douleur, quelle que soit son intensité, parlez-en à votre équipe médicale.

 Jours et semaines après l’intervention

Certains effets indésirables peuvent se manifester dans les jours et les semaines suivant l’intervention. Ce peut être :

  • des troubles urinaires, très fréquents, avec une intensité variable selon les patients. Ils sont liés à l’inflammation de l’urètre (urétrite). Ils se manifestent par des besoins pressants et fréquents d’uriner (le jour et la nuit), par un jet plus faible et plus lent et par des brûlures en urinant. Ces difficultés pour uriner débutent habituellement une semaine après l’intervention. La gêne est maximale quatre à six semaines après celle-ci, et ces difficultés disparaissent généralement dans les quelques mois suivant l’intervention. Les difficultés à uriner peuvent être en partie prévenues et traitées par des médicaments alphabloquants et des anti-inflammatoires. En cas de troubles urinaires importants (par exemple en cas de miction toutes les demi-heures avec un jet très faible, de douleurs dans le bas ventre et/ou de fièvre), contactez rapidement votre médecin. 
  • des problèmes d’érection transitoires et modérés ;
  • une présence de sang dans le sperme ;
  • rarement, des troubles rectaux, comme une inflammation du rectum (rectite). Ils peuvent se manifester par les mêmes symptômes que des hémorroïdes : brûlures lors des selles, envies pressantes voire fausse envies d’aller à la selle, plus rarement saignements. Ils disparaissent généralement deux à trois mois après l’intervention.

Effets indésirables tardifs

Dans les mois et années après l’intervention, des effets indésirables tardifs peuvent subsister comme :

  • des troubles de l’érection. Ils peuvent apparaître progressivement, généralement dans les années suivant le traitement, et dépendent notamment de la fonction sexuelle que vous aviez avant le traitement. En savoir plus sur les traitements possibles des troubles de l’érection ;
  • une diminution parfois très nette de la quantité de sperme ;
  • plus rarement, certains troubles urinaires peuvent survenir ou persister, surtout si vous en aviez avant l’intervention. Il peut notamment s’agir d’un jet plus faible, de mictions plus fréquentes, d’envies pressantes d’uriner ;
  • rarement, une inflammation du rectum (rectite) peut survenir ou persister.

Il est important de les signaler à votre médecin afin de vérifier qu’ils ne sont pas dus à une autre cause (parfois en réalisant des examens complémentaires) et afin que des soins adaptés puissent vous être proposés.