Intervention

L'hospitalisation

La chirurgie nécessite la plupart du temps une hospitalisation complète, c'est-à-dire que le patient est hébergé à l'hôpital pour y passer au moins une nuit.

Pour certains types d'intervention, elle peut être réalisée en ambulatoire. Cela signifie que le patient rentre chez lui le jour même.

Pour les chirurgies qui nécessitent une hospitalisation complète, le chirurgien indique au patient quelle est la durée moyenne prévue de séjour à l'hôpital.

Le nombre de jours effectifs varie notamment selon la façon dont s'est déroulée l'intervention, selon les suites opératoires (absence ou non de complications) et selon l'état de santé du patient.

L'intervention a toujours lieu dans un environnement stérile.

Pour procéder à l'intervention, les chirurgiens recourent à l'anesthésie, qui vise à supprimer temporairement la sensibilité douloureuse et selon le cas, la conscience.

Il existe différents types d'anesthésie. La modalité d'anesthésie choisie dépend du type d'intervention et du souhait du patient.

L'anesthésie locale

Le patient reste éveillé durant l'intervention, sans ressentir de douleur.

Elle est utilisée pour les chirurgies mineures de type biopsie.

Les produits anesthésiants peuvent être injectés ou appliqués sur la peau, au niveau de la zone concernée par l'intervention.

L'anesthésie régionale

Le patient peut également être éveillé durant l'opération ou alors être analgésié grâce à un sédatif, sans ressentir la douleur.

Les produits anesthésiants sont injectés dans la région qui entoure la moelle épinière, le point exact d'injection étant déterminé par les nerfs à insensibiliser.

Par exemple les anesthésies rachidiennes et péridurales agissent sur le bas du corps. Les anesthésies régionales périphériques permettent d'insensibiliser un membre ou un segment de membre.

L'anesthésie générale

Le patient est endormi pendant l'opération.

Les modalités d'anesthésie peuvent être différentes : utilisation d'un masque qui permet au patient d'inhaler les produits ou injection des produits dans une veine du bras ou de la main.

Les produits utilisés pour une anesthésie générale ont un effet négatif sur la respiration et obligent à mettre en place pendant l'opération une assistance respiratoire à l'aide d'un appareil.

Pour recevoir cette assistance respiratoire le patient est généralement intubé, c'est-à-dire qu'une sonde est placée au niveau des voies respiratoires. Tout au long de l'intervention, les fonctions vitales (respiratoires, cardiaques…) du patient sont surveillées.

L'anesthésie générale ne suppose pas obligatoirement une hospitalisation : dans le cas des anesthésies générales pour des examens endoscopiques tels qu'une fibroscopie ou une coloscopie, la dose de médicaments utilisées étant moins importante, le patient peut rentrer chez lui le jour même.

L'anesthésie est sous la responsabilité du chirurgien lorsqu'elle est locale. Par contre elle est toujours gérée par un médecin anesthésiste réanimateur lorsqu'elle est locorégionale ou générale.

Effets secondaires et réveil

La nature des effets secondaires engendrés par l'anesthésie varie selon le type d'intervention.

Pour les anesthésies générales, il peut se produire de façon exceptionnelle une allergie aux produits anesthésiants ou des complications rarissimes liées à l'état de santé du patient, telles que des convulsions, une paralysie, une perte de la sensibilité, un arrêt cardiaque.

A l'issue de l'intervention, le patient est placé en observation en salle de réveil.

Il ne regagne sa chambre qu'une fois parfaitement réveillé et lorsque son état est jugé satisfaisant par l'équipe médicale.

Parfois, le patient doit être placé en service de soins intensifs ou en réanimation : cela dépend notamment du type de chirurgie réalisée et de son état de santé préalable.