Information sur le cancer et ses facteurs de risque - Perceptions et sources d'informations : quelles évolutions ?
Être informé pour faire face aux cancers évitables
Une part importante des cancers évitables est liée à des facteurs comportementaux : être informé sur les facteurs de risque de cancer et les comportements qui en sont protecteurs est un élément clé de la prévention. Ce chapitre vise à analyser le sentiment d’information sur le cancer et ses facteurs de risque, les sources d’information sur la maladie ainsi que la fiabilité qui leur est accordée.
Un sentiment d'informations sur les risques de cancer élevé malgré une multiplicité des informations
En 2021, la majorité des répondants déclarent avoir un bon niveau d’information sur les risques de cancer (67,7 %). Pour
autant, une partie importante de la population partage le sentiment qu’il y a tellement de recommandations sur le cancer qu’il est difficile de savoir lesquelles suivre (56,1 %) ; d’autre part, qu’il y a tellement d’informations qu’elles commencent à se répéter (39,8 %).
Un sentiment d'information insatisfaisant pour d'importants facteurs de risque de cancer
Les Français déclarent avoir un bon niveau d’information pour trois facteurs de risque : le tabac (92,7 %), l’alcool (76,4 %) et l’exposition au soleil (80,5 %). À l’inverse, un niveau plus faible d’information est observé pour des facteurs de risque responsables d’un nombre de cancers non négligeable, et sur lesquels il est possible d’agir. Au total, 75,1 % des personnes se sentent plutôt mal informées sur les risques de cancers liés à certaines infections, 50,4 % pour ceux liés aux cabines UV, 45,9 % pour les risques associés au manque d’activité physique, 44,0 % pour les risques liés à l’alimentation et 41,7 % pour ceux liés au surpoids et à l’obésité.
Une augmentation du sentiment d'information sur les facteurs de risque environnementaux
En 2021, les répondants sont plus nombreux à se sentir bien informés sur des facteurs environnementaux de cancer tels que les pesticides (+ 19,5 points sur la période 2010-2021), la pollution de l’air (+ 14 points depuis 2015) et les expositions professionnelles (+ 8 points depuis 2015).
Cependant, bien qu’en augmentation, seule la moitié des personnes interrogées déclarent se sentir bien informées sur ces causes de cancer et moins d’un tiers concernant les risques liés aux ondes (70,1 % se déclarant mal informées).
Une diversité des sources d'information sur le cancer
Les principales sources d’information des Français sur le cancer sont la télévision (55,9 %), Internet et les réseaux sociaux (36,6 %) et la presse écrite (32,1 %). Ils ne sont que 20,2 % à citer les professionnels de santé et 14,5 % les campagnes de prévention. Pour autant, la source définie comme la plus fiable par ses répondants est les professionnels de santé. Ces résultats nous invitent à repenser l’articulation entre cette source d’information, considérée comme fiable et des canaux d’information de plus en plus utilisés comme Internet et les réseaux sociaux.