2017
Les taxanes dans le traitement des cancers du sein infiltrants non métastatiques et conduites à tenir pour la prévention, le suivi et la gestion de certains effets indésirables potentiellement graves Avis d’experts (Octobre 2017)
En raison d’effets indésirables graves d’issue fatale, de type entérocolites sur terrain neutropénique, survenus chez des femmes traitées par docetaxel, en monothérapie ou en association, pour un cancer du sein infiltrant non métastatique, l’Institut National du Cancer a diffusé le 17 février 2017, en lien avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), une recommandation de suspendre temporairement, à titre de précaution, l’utilisation du docetaxel dans les cancers du sein localisés opérables.
Dans les suites de la diffusion de cette recommandation, et en raison de l’existence d’une alternative au docetaxel, le paclitaxel, la Ministre des affaires sociales et de la santé a saisi l’Institut le 22 mars 2017 afin de :
- recenser l’ensemble des protocoles à base de paclitaxel utilisés dans cette indication (cancers du sein localisés opérables) et de proposer une recommandation nationale pour la prise en charge du cancer du sein localisé en situation adjuvante ;
- proposer un protocole de gestion des effets indésirables du paclitaxel.
Dans une première réponse adressée à la Ministre, l’Institut précisait notamment que les travaux en cours ne se limiteraient pas au seul paclitaxel, et permettraient de :
- proposer une recommandation nationale sur la place des taxanes en traitement adjuvant des cancers du sein infiltrants non métastatiques ;
- décrire des conduites à tenir pour la prévention et la gestion de leurs effets indésirables graves.
Pour rappel, l’Institut et l’ANSM ont annoncé le 5 juillet 2017 dans un communiqué de presse commun, la levée de la recommandation d’éviter l’utilisation du docetaxel dans le cancer du sein et le renforcement de l’encadrement des pratiques.
Le présent avis d’experts, élaboré par un groupe de travail ad hoc, se positionne ainsi en aval de la décision de recourir à une chimiothérapie adjuvante.
Préconisations de traitements de la leucémie aigüe lymphoblastique chez l'enfant et chez l'adulte dans un contexte de tension d'approvisionnement en Erwinase® (CRISANTASPASE)
La Ministre des Affaires sociales et de la Santé a saisi l’INCa par un courrier du 13 décembre 2016 afin de diffuser aux établissements concernés, en lien avec l’ANSM, des préconisations pour pallier cette rupture et assurer la continuité des soins. Elle a également saisi l’ANSM le 9 décembre 2016 par courrier afin d’établir un bilan des stocks disponibles et fournir des préconisations en lien avec l’INCa selon les mêmes termes.
Afin de répondre à cette saisine, dans une situation de crise sanitaire à gérer, l’INCa a constitué et piloté en lien avec l’ANSM un groupe d’experts pluridisciplinaire (hématologues adultes et pédiatriques, allergologue, pharmaciens hospitaliers, représentants de l’ANSM et de l’INCa). Le groupe de travail s’est réuni une fois à l’INCa, le 7 février 2017, sur la base d’une revue de la littérature et d’une synthèse réalisées par les équipes de l’Institut.
Cette réunion avait pour objectif de définir des préconisations à diffuser auprès des professionnels de santé concernant le traitement et le suivi des patients atteints de LAL dans un contexte de tension d’approvisionnement voire rupture de stock totale en Erwinase®.
A l'issue de cette réunion, un avis d'expert a été rendu et repose sur huit points de consensus. Cet avis d'expert est consultable ci-dessous.
Avis d’experts relatif à l’évolution du discours public en matière de consommation d’alcool en France (mai)
L'évolution des connaissances, du contexte législatif ainsi que le rapport de la Cour des Comptes publiés en juin 2016 ont conduit la Direction générale de la Santé et la Mission interministérielle de la lutte contre le conduites addictives à saisir Santé Publique France (SPF) et l’Institut national du cancer (INCa) afin d’obtenir des recommandations pour renouveler le discours public sur l’alcool en France. Un groupe d’experts a été constitué après appel à candidatures lancé par SPF et l’INCa. Les travaux ont pris en compte des auditions, une revue de la littérature, une modélisation du risque de décès attribuables à l’alcool en France et une enquête auprès de la population sur la perception du risque alcool et l’utilisation des repères de consommation. Cette analyse a abouti à la rédaction d’un avis d’experts proposé au téléchargement ci-dessous. Cet avis propose entre autre une révision des repères de consommation d’alcool et recommande aux autorités un effort de cohérence du discours public intégrant des actions sur la fiscalité, l’encadrement de la publicité, des actions d’éducation, de communication et de marketing social.
Évolution de l’organisation des structures de gestion en charge des dépistages organisés des cancers (avril)
L’Institut national du cancer a fait l’objet d’une saisine, en juillet 2015, par la Direction générale de la santé pour définir le schéma cible d’évolution de l’organisation du dispositif de dépistage des cancers actuel (voir la saisine de 2016 portant sur l’évolution de l’organisation de ce dispositif). Dans ce cadre, une première instruction a été adressée aux Agences régionales de santé, début 2017, afin de fixer le cadre général du chantier relatif à l’évolution de ce dispositif et à la nouvelle organisation régionale. Une nouvelle saisine a été adressée, en février dernier, à l’Institut national du cancer pour définir le cahier des charges organisationnel cible, destiné à être annexé à la seconde instruction envoyée aux ARS. Le cahier des charges proposé s’inscrit dans les suites du rapport de propositions de l’INCa sur l’évolution du dispositif de dépistage des cancers. Il s’appuie sur les contributions de la FEDOC et d’ACORDE ainsi que sur les échanges techniques avec le groupe de liaison ARS-DCGDR-DGS-Cnamts-INCa.