Vaccination contre la COVID-19 : les recommandations
Pourquoi recommander à vos patients de se faire vacciner ?
La vaccination constitue une protection contre le virus de la COVID-19, y compris pour les personnes atteintes de cancer qui suivent un traitement diminuant leurs défenses immunitaires. Ces personnes sont à risque de formes graves de la COVID-19. De surcroît, une infection risque d’entrainer un retard dans les traitements réalisés avec une perte de chance sur l’efficacité attendue.
La vaccination est ouverte à toutes les personnes âgées de 5 ans et plus.
Les vaccins « historiques » restent efficaces contre le virus, ainsi que l’indique la Haute Autorité de santé, et en particulier les seuls autorisés pour toute personne qui ne serait pas du tout vaccinée encore aujourd’hui et souhaiterait utilement s’engager dans un parcours vaccinal.
Cette vaccination peut être effectuée de façon concomitante avec la vaccination annuelle antigrippale afin d’éviter tout délai dans l’administration de l’une ou l’autre de ces injections. Aucun délai entre ces deux vaccinations n’est à respecter.
Vos patients sont-ils concernés par une nouvelle dose de rappel ?
Pour continuer à se protéger face au virus de la COVID-19, une nouvelle injection de rappel est recommandée en priorité pour :
- les personnes âgées de 80 ans et plus ;
- les personnes immunodéprimées ;
- les résidents des EHPAD et USLD, quel que soit leur âge ;
- les personnes à très haut risque de forme grave selon chaque situation médicale individuelle et dans le cadre d’une décision partagée avec l’équipe soignante.
Cette nouvelle campagne de rappel vaccinal, organisée du 27 avril au 16 juin pour ces publics spécifiques, est également ouverte à toutes les personnes de 12 ans et plus, à condition de respecter le schéma vaccinal.
L’administration de cette dose doit être effectuée 6 mois après la dernière injection ou la dernière infection à la COVID-19.
Ce rappel vaccinal doit être effectué préférentiellement avec des vaccins à ARNm bivalents, ciblant notamment les variants du virus actuellement en circulation sur le territoire national (dérivés d’Omicron).
Même vaccinés, les patients doivent continuer de respecter les mesures de protection (port du masque sur le nez et la bouche, lavage régulier des mains avec une solution hydroalcoolique, respect de la distanciation physique et des mesures d’hygiène habituelles), en particulier en période de pic épidémique. Ces gestes barrières sont particulièrement recommandés dans les espaces clos, les transports en commun, les établissements sanitaires et médico-sociaux.
Pour vos patients, vous pouvez télécharger le livret édité par le ministère des Solidarités et de la Santé.
Quelles recommandations pour l’entourage des patients atteints de cancer ?
La vaccination des personnes vivant dans l’entourage des patients atteints de cancer est recommandée. En effet, elle améliore la protection des patients face à l’infection (c’est la stratégie dite du « cocooning »).
Sont ainsi concernées :
- les personnes de plus de 5 ans résidant sous le même toit ;
- les personnes au contact des personnes immunodéprimées à titre professionnel ou non, pour accomplir à son domicile des activités de vie quotidienne.
Quels sont les effets secondaires possibles de la vaccination ?
L‘ANSM publie régulièrement des points de situation sur la surveillance des vaccins contre la COVID-19.
Retrouvez les résultats des enquêtes de pharmacovigilance réalisées par l’ANSM sur les différents vaccins contre la COVID-19 : https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/covid-19-suivi-hebdomadaire-des-cas-deffets-indesirables-des-vaccins
Retrouvez l’ensemble des DGS-Urgent adressés aux professionnels de santé : https://solidarites-sante.gouv.fr/professionnels/article/dgs-urgent
Pour vos patients, vous pouvez télécharger :
Et si votre patient non-répondeur à la vaccination ou non éligible à celle-ci est cas contact ?
En cas d’exposition confirmée à la COVID-19, adaptez les traitements prophylactiques et curatifs aux souches virales en cause et à votre patient.
Vous pouvez vous référer aux recommandations de la HAS et éventuellement solliciter l’avis d’infectiologues.
Il est essentiel de rappeler à vos patients, lors de leurs différentes consultations, l’importance de la prise d’un traitement curatif adapté en cas de besoin.
Un patient non vacciné peut-il se voir prescrire un test dans le cadre de soins programmés ou urgents ?
Dans le cadre de soins (programmés ou urgents) ou si votre patient présente des symptômes de la COVID-19, vous pouvez lui prescrire la réalisation d’un test RT-PCR ou antigénique, qui sera alors remboursé.
Même si le pass sanitaire n'est plus en vigueur depuis le 1er août 2022, pour un traitement dispensé en établissement de santé, il peut lui être imposé un test de dépistage par RT-PCR ou un certificat de rétablissement à la suite d'une contamination par la COVID-19 (délivré sur présentation d'un document mentionnant un résultat positif à un examen de dépistage RT-PCR ou à un test antigénique réalisé plus de onze jours et moins de six mois auparavant).
Dans tous les cas, les mesures de restriction sanitaire ne doivent pas entraîner un refus complet d’accès aux soins, même si cet accès doit être aménagé par l’équipe médicale compte tenu des risques encourus.
Les équipes soignantes restent à la disposition des patients pour les informer sur la vaccination afin de les accompagner dans leur parcours.
Un traitement curatif pour les patients à haut risque
Pour vos patients les plus à risque de forme sévère de COVID-19 et, en particulier, les personnes immunodéprimées ou présentant une pathologie à très haut risque quel que soit leur âge, il existe un traitement curatif précoce par Paxlovid® (nirmatrelvir/ritonavir), après un diagnostic de COVID-19 dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes. La Haute Autorité de santé recommande qu’ils puissent en bénéficier quel que soit leur statut vaccinal.
À noter : L'antiviral Paxlovid® présente un risque potentiel d’interactions médicamenteuses, et des adaptations de posologie (indications du dosage et de la fréquence de prise du médicament) sont nécessaires pour les patients présentant, par exemple, une insuffisance rénale. En cas d’impossibilité de prescrire Paxlovid®, il est possible de vous orienter vers des anticorps monoclonaux : le Xevudy® (sotrovimab), depuis le 7 janvier 2022.
Fiche de prescription et dispensation du Paxlovid en ville : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/paxlovid_-_fiche_acces_precoce_medecin.pdf
L’ensemble des indications pour le traitement par Xevudy sont à retrouver sur le site de la HAS : https://www.has-sante.fr/jcms/p_3308138/fr/xevudy-sotrovimab
Retrouvez les dernières informations concernant les vaccins et la vaccination : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/vaccins