"Étude d’identification de déterminants génétiques de résistance/sensibilité et/ou de toxicité aux traitements en situation adjuvante et de déterminants génétiques prédisposant au cancer du sein" (SIGNAL)

Fort de l’expérience de recrutement rapide du réseau des investigateurs français et afin d’identifier des facteurs prédictifs de rechute ou toxicité liés au traitement adjuvant comprenant du trastuzumab, l’Institut a mis en place l’étude SIGNAL en 2008. Cette étude est close.

L'étude SIGNAL était une étude d'identification de déterminants génétiques de résistance/sensibilité et/ou de toxicité aux traitements en situation adjuvante et de déterminants génétiques prédisposant au cancer du sein.

Tous les centres investigateurs déclarés dans le cadre de cette étude ont été clôturés entre 2019 et 2020.

Objectifs de l'étude SIGNAL

L'étude SIGNAL avait pour objectifs d'identifier :

  • des déterminants de résistance ou sensibilité après un traitement adjuvant incluant l’Herceptin® ;
  • des déterminants de toxicité cardiaque après un traitement adjuvant incluant l’Herceptin® ;
  • des déterminants génétiques prédisposant à différents types du cancer du sein : HER2+, triple négatif, RH+ ;
  • des déterminants génétiques prédisposant au cancer du sein.

Plus de 9 000 patientes ont été incluses de juin 2009 à octobre 2011.

Cinq publications parues en 2016 et 2017, issues des études PHARE/SIGNAL

Les analyses des données des études PHARE/SIGNAL ont abouti à cinq publications en 2016 et 2017 dans les champs suivants : traitements, GWAS et SNPs.

Traitement

Les résultats de l’étude Pivot et al., présentés dans The European Journal of Cancer en août 2017, suggèrent qu’il n’existe pas de différence en termes de survie globale et de survie sans progression pour les patientes traitées par trastuzumab et chimiothérapie en séquentiel ou en concomitant.

Genome-Wide Association Study (GWAS)

L'étude Cox DG et al. (2016), parue dans Oncotarget, montre une association forte entre le locus FGFR2 et le statut ER des patientes HER2-negative atteintes du cancer du sein. Cette association permet de mieux comprendre l'influence biologique et clinique potentielle du polymorphisme génétique dans les tumeurs du sein.

L’autre étude GWAS parue en février 2017 dans NPJ Breast Cancer souligne que les caractéristiques constitutionnelles ne sont pas fortement associées à l’émergence du statut HER2-positif contrairement aux autres sous-types du cancer du sein.

Single nucleotide polymorphisms (SNP)

Les résultats de l'étude Curtit et al. (2017), parue dans Breast Cancer Research, montrent qu'un score de risque basé sur 94 SNP n'était pas associé aux caractéristiques du cancer du sein, aux sous-types de cancer. Les auteurs émettent l'hypothèse que le pronostic et les sous-types de cancer du sein sont déterminés par des facteurs génétiques constitutionnels. Cette étude suggère donc qu'un score basé sur les SNP associés au risque de cancer du sein n'est pas associé au pronostic.

De plus, l'étude Ferrari A. et al. parue en 2016 dans Nature Communications et portant sur les tumeurs du sein HER2-positives dans les études PHARE et SIGNAL a été publiée dans le cadre du programme ICGC.

Les résultats ont permis de réaliser une classification fine de ces tumeurs et d’identifier 4 sous-groupes d’expression génétique distincts, et le séquençage complet du génome de 64 tumeurs a montré des profils d’altérations génomiques différents dans les 4 sous-groupes de tumeurs, confirmant ainsi que les tumeurs HER2+ constituent un ensemble de sous-types différents de cancers.

Les données SIGNAL intégrées à la Plateforme de données en cancérologie

Afin d’être réutilisées pour mener des études dans le domaine de la cancérologie, et conformément à l’autorisation CNIL n°2023-040 relative à la Plateforme de données en cancérologie, certaines données collectées des patientes incluses dans le cadre de l’essai SIGNAL ont été intégrées à la Plateforme (ou PDC).

Sont disponibles au sein de la Plateforme (PDC) les données suivantes :

  • données d'identification : identifiant pseudo spécifique, mois et année de naissance de la patiente ;
  • données de santé relatives :
    • au traitement (chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie, autres traitements) et examens d'imagerie (mammographie, échographie, scintigraphie, ventriculographie isotopique (FEV)) ;
    • au type, grade, localisation de la tumeur et à son éventuelle progression (évolution du marqueur tumoral, type de progression) ;
    • aux événements indésirables survenus en cours de traitement ;
    • aux événements cliniques survenus au cours de l'essai ;
    • aux date et cause de décès de la patiente

Données issues du questionnaire épidémiologique de l'étude SIGNAL :

  • données d'identification : identifiant pseudo spécifique, mois et année de naissance de la patiente
  • données de santé : taille, poids, antécédents gynécologiques, histoire personnelle médicale (maladies du sein, autres cancer, prise de médicaments), antécédents familiaux, expositions aux radiations ;
  • données relatives à la vie personnelle : activité professionnelle, activité physique (marche quotidienne, étages montés, activités sportives), exposition au tabac et consommation d'alcool.

La réutilisation de ces données est possible sous réserve du respect des conditions d'accès aux données de la PDC.

Conformément aux exigences de profondeur historique de la PDC, ces données seront conservées et disponibles sur jusqu’au 31 décembre 2025, puis seront définitivement archivées, conformément aux bonnes pratiques cliniques des essais cliniques.


Contact à l'Institut national du cancer

Mme Céline Faure-Mercier
Département de Recherche Clinique
cfaure@institutcancer.fr

Pour la réutilisation des données : lesdonnees@institutcancer.fr


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