Bronzage artificiel : combattre les idées reçues

La pratique du bronzage artificiel est plus dangereuse qu’une exposition au soleil sans protection. Les effets cancérigènes des UV artificiels viennent s’ajouter aux UV naturels du soleil. Contrairement aux idées reçues, le bronzage artificiel ne prépare pas la peau au bronzage. La fréquentation des cabines de bronzage est donc fortement déconseillée. Elle est interdite aux mineurs.

Une pratique aussi dangereuse qu'une exposition au soleil sans protection

Une séance de 15 minutes dans une cabine de bronzage en France correspond à une exposition de même durée sur une plage des Caraïbes, sans protection solaire.

Le bronzage artificiel est souvent présenté comme plus sûr que l'exposition au soleil car il entraîne moins fréquemment l'apparition de coups de soleil, en raison d'un rayonnement pauvre en UVB, et il n'est pas associé à une sensation de chaleur aussi marquée que celle du soleil, faute d'émission d'infrarouges. Néanmoins, l'exposition aux UV artificiels augmente sensiblement le risque de développer un cancer de la peau. En effet, les cabines de bronzage artificiel sont essentiellement constitués de rayonnements UVA qui pénètrent facilement la peau et induisent des lésions cellulaires difficiles à réparer.

Les UVA sont ainsi impliqués dans l'apparition de cancers cutanés. Plusieurs études ont mis ce risque en évidence, en particulier quand cette exposition commence avant l'âge de 30 ans. Dans certains pays, comme l'Australie où le nombre de cancers de la peau est particulièrement élevé, les cabines de bronzage sont interdites. 

Chaque année en France, on estime que les cabines de bronzage sont responsables de 380 nouveaux cas de mélanomes, le cancer de la peau le plus agressif et le plus grave. 

En savoir plus sur les cancers de la peau

Alerte bronzage artificiel

Les lampes UV sont responsables du vieillissement cutané et de cancers de la peau

Le rayonnement des lampes de bronzage par UV est plus concentré en UVA que les rayons du soleil. Les UVA pénètrent les couches profondes de la peau et sont responsables de son vieillissement prématuré (rides, affaissement de la peau). Cet effet est encore plus prononcé après des expositions répétées aux UV artificiels qu'après des expositions répétées au soleil.

Loin de préparer la peau au soleil, les UV artificiels viennent au contraire s'ajouter aux UV du soleil et en renforcent ainsi l’effet cancérigène. Le bronzage artificiel peut même procurer un faux sentiment de sécurité, incitant à ne plus respecter les principes de prévention solaire adéquats.

Même de façon occasionnelle, l'exposition le bronzage artificiel peut entraîner un cancer de la peau. Les études épidémiologiques actuelles ne permettent pas d'identifier une fréquence en-dessous de laquelle le risque de cancer cutané ne serait pas augmenté. C'est pourquoi il est fortement recommandé de ne pas avoir recourt aux cabines de bronzage. 

UV artificiels et vitamine D

La vitamine D est nécessaire à notre corps, notamment à la fixation du calcium sur les os. Elle est produite par l'organisme grâce à l'exposition aux UVB et à notre alimentation. L'exposition modérée au soleil quelques minutes par jour suffisent à notre corps pour produire la quantité suffisante de vitamine D. Or, les lampes de bronzage artificiel émettent une faible quantité d'UVB, c'est pourquoi elles ne permettent pas d'augmenter significativement le taux de vitamine D. Dans le cas d'une carence identifiée à la vitamine D, la seule solution efficace est le complément alimentaire, sous forme d'ampoule par exemple, qui vous sera prescrite par votre médecin.

Les idées reçues face au risque solaire

De nouvelles réglementations renforcent la sécurité mais n'éliminent pas le risque de cancer

La réglementation française vise à réduire le risque d'exposition à des doses trop fortes (brûlures), à éviter l'utilisation d'appareils défectueux et à informer l'utilisateur des risques liés à l'exposition aux UV artificiels. Deux arrêtés publiés en octobre 2014 renforcent ces dispositions, à la fois pour améliorer la sécurité des usagers et pour mieux les informer sur les risques qu'ils encourent, notamment de cancers cutanés. Toutefois, aucune disposition règlementaire encadrant l'activité du bronzage artificiel ne peut prétendre éliminer le risque de cancers de la peau associé à cette pratique.


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