Après l'intervention
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À votre réveil
Une fois l'intervention terminée, vous êtes amenée en salle de réveil où l'équipe médicale assure votre surveillance.
Comme après toute intervention chirurgicale, des douleurs sont fréquentes dans la zone opérée. Elles sont systématiquement traitées, généralement par de la morphine ou l'un de ses dérivés. Si vous n'êtes pas suffisamment soulagée, signalez-le sans tarder à l'équipe médicale afin que le traitement puisse être adapté.
Parfois, un ou plusieurs drains ont été mis en place dans l'abdomen au niveau de la zone opérée pendant l'intervention. Ces tuyaux très fins qui traversent la peau de l'abdomen permettent d'évacuer les liquides (sang, lymphe ) susceptibles de s'accumuler après l'opération et au cours de la cicatrisation. Les drains ne sont pas douloureux et sont retirés sur décision du chirurgien, quelques jours après l'opération.
Une sonde urinaire a pu également être mise en place. Elle sert à recueillir les urines et à mesurer leur volume pour contrôler le fonctionnement des reins. Elle est retirée le plus souvent dès le lendemain.
Enfin, pour éviter une phlébite , les médecins vous prescriront un médicament anticoagulant et vous demanderont de vous lever assez rapidement après l'intervention. Le port de bas de contention est fréquemment préconisé après l'opération.
La durée d'hospitalisation
La durée d'hospitalisation est en moyenne de deux jours en cas de cœlioscopie et de cinq jours dans le cas d'une laparotomie. Elle varie cependant en fonction de l'intervention pratiquée, de la façon dont vous l'avez supportée et de votre état de santé général.
Les analyses de la tumeur
L'ensemble de ce qui a été retiré lors de l'intervention chirurgicale - la pièce opératoire - est transmis au laboratoire ou au service d'anatomopathologie pour être analysé. L'examen anatomopathologique consiste à observer les tissus prélevés, à l'œil nu puis au microscope ; il est réalisé par un médecin spécialiste appelé pathologiste.
Celui-ci détermine jusqu'où les cellules cancéreuses se sont propagées : myomètre, col de l'utérus, séreuse utérine, ovaires et trompes de Fallope, ganglions. Il évalue également l'existence d'emboles.
C'est grâce à cet examen que le stade du cancer, son type histologique et son grade sont confirmés. À partir de ces résultats, les médecins décident soit de mettre en place une surveillance soit de compléter le traitement. Si un traitement complémentaire s'avère nécessaire après la chirurgie, il s'agit, le plus souvent, d'une radiothérapie qui repose soit sur une curiethérapie seule (cas le plus fréquent), soit sur une radiothérapie externe seule, soit sur l'association des deux. Une chimiothérapie est aussi parfois proposée dans certaines situations.
Le traitement complémentaire à la chirurgie en fonction du stade :
Pour les tumeurs de stade I et du type histologique 1, le traitement complémentaire – lorsqu'il est nécessaire - repose soit sur une curiethérapie, soit sur une radiothérapie externe (qui peut être associée à une curiethérapie).
Pour les tumeurs de stade I et de type histologique 2, c'est une radiothérapie externe qui est le plus souvent réalisée. Elle est associée éventuellement à une curiethérapie. Une chimiothérapie peut être proposée selon les situations.
Pour les tumeurs de stade II et III, il s'agit d'une radiothérapie externe et d'une curiethérapie. Une chimiothérapie peut être proposée selon les situations, essentiellement pour les tumeurs de stades III.
L'analyse génétique de la tumeur
Dans certains cas, une analyse génétique de la tumeur peut également être réalisée lors de l'examen anatomopathologique. Elle consiste à déterminer si les cellules de la tumeur présentent une hyper-instabilité, c'est-à-dire de très nombreuses mutations, de certains de leurs gènes. Cette caractéristique peut être le signe d'une maladie héréditaire rare appelée syndrome HNPCC/Lynch. Cette maladie augmente le risque de développer un cancer colorectal mais aussi de l'endomètre, de l'intestin grêle, des voies biliaires, de l'estomac et de l'ovaire.
L'analyse génétique de la tumeur est recommandée pour les patientes de moins de 50 ans et les patientes dont un parent du premier degré (père, mère, frère, sœur, enfant) a été atteint d'un cancer colorectal ou de l'un des autres cancers. Si l'analyse révèle une hyper-instabilité, l'oncologue oriente la patiente vers une consultation d'oncogénétique . Lors de cette consultation, un test génétique par prise de sang lui sera proposé pour confirmer, ou non, l'existence d'un syndrome HNPCC/Lynch.
Pour avoir des informations complémentaires sur le syndrome HNPCC/Lynch et sa prise en charge :
Le dossier cancer du côlon (facteurs de risque) ou le site de l'association HNPCC-Lynch.
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