Cancers colorectaux : les soins de support ou comment maintenir sa qualité de vie durant les traitements ?

Vos soins ne se limitent pas aux traitements spécifiques du cancer. Dans une approche globale, des soins et soutiens complémentaires peuvent être nécessaires pour gérer les conséquences de la maladie et de ses traitements : douleurs, fatigue, troubles de la sexualité et de la fertilité, troubles nutritionnels (notamment perte d’appétit, nausées, vomissements) ou dénutrition, symptômes digestifs, difficultés psychologiques ou sociales, troubles de la mémoire, etc. 

Qu’est-ce que les soins de support ?

Des soins, appelés soins de support, peuvent être proposés tout au long de votre parcours de soins et visent à maintenir votre qualité de vie.

Ils comprennent notamment :

Pour en savoir plus sur les soins de support en général.

Pour aller plus loin, vous pouvez aussi consulter notre page consacrée à la prise en charge de la fatigue ou le guide Vivre pendant et après un cancer.

À quel moment bénéficier des soins de support ?

Ces soins doivent être anticipés et discutés dès la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Ils doivent être listés dans votre programme personnalisé de soins (PPS).

N’hésitez pas à demander la liste des soins de support proposés dans l’établissement de santé dans lequel vous êtes soigné, ainsi que les modalités pour y accéder.

Les soins de support font partie intégrante de votre parcours de soins. Ils ne sont ni secondaires, ni optionnels. Ils visent à vous assurer la meilleure qualité de vie possible.

N’hésitez pas à parler à votre médecin et aux autres membres de l’équipe soignante de la façon dont vous vivez la maladie et les traitements. Cela leur permet de vous apporter les soins et soutiens nécessaires, et de vous orienter au mieux vers les professionnels concernés.

Que faire si vous souhaitez avoir des enfants ?

Si un traitement par chimiothérapie ou thérapie ciblée vous est proposé, il est très important de parler de la fertilité avant de commencer un traitement si vous envisagez d’avoir des enfants. Certains médicaments de chimiothérapie ou de thérapie ciblée sont en effet susceptibles de provoquer une baisse de la fertilité, voire une infertilité. Celle-ci n’est pas forcément définitive. Cela dépend notamment de votre âge et du type de traitement employé.

Une consultation au Centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains (CECOS) le plus proche de chez vous peut vous être proposée. Cette structure spécialisée assure le recueil et la conservation des gamètes (spermatozoïdes et ovules) et des tissus germinaux (c’est-à-dire du tissu testiculaire ou ovarien).

En outre, certains traitements provoquent des malformations fœtales. Une grossesse est donc formellement contre-indiquée pendant les traitements. Une contraception adaptée doit être mise en place, pour les femmes susceptibles de procréer comme pour les hommes. Elle doit être poursuivie pendant toute sa durée et jusqu’à plusieurs semaines après la fin des traitements.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter notre page Fertilité.

Comment reprendre ou maintenir une activité physique adaptée ?

La reprise ou le maintien d’une activité physique adaptée (APA) permet de lutter contre la sédentarité pendant vos traitements.

Illustration du niveau d'activité physique recommandé

Ainsi, pratiquer une activité physique régulière contribue à améliorer votre qualité de vie pendant et après le cancer en permettant, notamment, une meilleure tolérance aux traitements et une réduction de la fatigue.

Et si les recommandations décrites dans l’illustration ci-dessus ne sont pas réalisables ? Il est alors peut-être préférable d’être accompagné : un professionnel formé et expérimenté aux spécificités des cancers établit avec vous un programme personnalisé.

Votre médecin traitant peut vous prescrire une activité physique adaptée dès lors que vous êtes atteint d’une affection longue durée (ALD). Cette prescription n’ouvre toutefois pas le droit à un remboursement de votre activité par l’Assurance maladie.

Certaines associations proposent une APA gratuite pour les patients atteints d’un cancer : retrouvez leurs adresses.

Que penser des médecines complémentaires ?

Homéopathie, plantes, vitamines, acupuncture, massages, ostéopathie, relaxation… De nombreux patients ont recours à des médecines complémentaires, appelées aussi médecines douces, parallèles, alternatives ou non conventionnelles. Elles peuvent leur apporter un soutien supplémentaire pour mieux supporter la maladie, les traitements et leurs effets indésirables tels que la fatigue, l’anxiété ou la douleur. Ces médecines complémentaires peuvent avoir des effets indésirables ou interagir avec les traitements prescrits par le médecin qui vous suit pour votre cancer. Ces interactions peuvent notamment diminuer l’efficacité du traitement anticancéreux prescrit par votre médecin. Il est donc très important d’en parler avec lui, sans crainte d’être jugé.

Important : si les médecines complémentaires peuvent soulager, elles ne remplacent en aucun cas les traitements habituels du cancer. Soyez vigilant si l’on vous propose des méthodes présentées comme plus efficaces que les traitements classiques. Il arrive en effet que des personnes ou des organisations cherchent à profiter de la vulnérabilité des personnes malades et/ou de leur famille en leur proposant des méthodes qui peuvent s’avérer dangereuses, coûteuses et inefficaces. En cas de doute sur des propositions qui vous sont faites, n’hésitez pas à interroger l’équipe médicale spécialisée qui vous suit, votre médecin traitant, ou encore votre pharmacien.

Pour plus de précisions, vous pouvez consulter notre page sur les traitements miracles.