Effets secondaires
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En irradiant une zone précise, on ne peut pas éviter totalement d'irradier et donc d'altérer des cellules saines situées à proximité. C'est ce qui explique l'apparition des effets secondaires.
L'action très localisée de la curiethérapie limite considérablement ces effets secondaires ; l'action de la radiothérapie externe, même si elle reste ciblée, touche une région plus étendue.
Les effets secondaires varient selon la zone traitée (glande mammaire, paroi du thorax, ganglions), la dose de rayons délivrée, la technique utilisée, l'effet des autres traitements, votre propre sensibilité et votre état de santé général. Le traitement est soigneusement planifié et administré de façon à les réduire le plus possible. L'équipe médicale vous informe sur ceux qui peuvent se produire dans votre cas et sur les moyens d'y faire face. Un suivi régulier permet de les détecter et de réajuster le traitement si nécessaire.
On distingue :
Les effets secondaires dits immédiats, aigus ou précoces qui se produisent pendant le traitement et les quelques semaines qui suivent. Ils sont souvent temporaires ;
Les effets secondaires dits tardifs, appelés aussi complications, qui peuvent apparaître plusieurs mois après la fin du traitement, voire plus tard. Ils peuvent être durables (on parle alors de séquelles).
Les effets secondaires immédiats
Une rougeur de la peau
Semblable à un coup de soleil, appelée érythème cutané, elle constitue la réaction la plus fréquente. Elle survient habituellement à partir de la 3e semaine de traitement. La rougeur disparaît lentement et laisse progressivement place à une coloration brunâtre pendant quelques semaines avant le retour à un aspect normal.
Parfois, elle est accompagnée d'une desquamation de la peau au niveau de la zone située sous le sein (sillon sous mammaire).
Conseils pratiques pour limiter les rougeurs de la peau
A faire :
- Utiliser un savon surgras
- Se sécher sans frotter
- Porter des vêtements en coton et éviter le frottement au niveau de la zone irradiée
- Appliquer une crème hydratante entre les séances (mais jamais juste avant la séance de radiothérapie) en concertation avec l'équipe médicale
A éviter :
- Les douches et les bains trop chauds
- De savonner directement la zone irradiée
- De frictionner la zone irradiée avec de l'eau de toilette, de l'alcool, du déodorant, du talc, de la crème...
- Les expositions au soleil, au moins durant la première année qui suit la fin du traitement
Une gêne à avaler
Rare, elle peut apparaître notamment lorsque les ganglions lymphatiques situés près de la clavicule sont traités.
Une fatigue
L'appréhension des examens et des traitements, les déplacements fréquents, l'attente lors des rendez-vous et la radiothérapie elle-même peuvent provoquer une fatigue physique ou morale. La fatigue dépend de votre tolérance à ce traitement et des autres effets secondaires. Elle ne doit pas être banalisée. Signalez-la à l'équipe soignante afin qu'elle soit prise en charge le mieux possible.
Un œdème du sein
Il peut apparaître notamment lorsque la radiothérapie est administrée après une chirurgie. Ce phénomène est exceptionnel.
Les effets secondaires tardifs
Les progrès des techniques d'irradiation ont rendu les effets secondaires tardifs moins fréquents. Il peut néanmoins apparaître les troubles suivants :
Des troubles cutanés
- une irritation de la peau du sein qui peut être sèche ;
- des rougeurs (télangiectasie) ;
- un changement de la couleur de la peau qui devient plus foncée ou plus pâle.
Une douleur et un inconfort intermittent ressentis dans le sein.
Un lymphœdème du bras.
Une modification de l'apparence du sein comme un changement de la taille, de forme ou de fermeté du sein.
Des troubles pulmonaires, peu fréquents, caractérisés par une fièvre, une toux sèche persistante, un essoufflement et parfois des douleurs thoraciques. Cet effet peut se produire de quelques semaines à plusieurs mois après la radiothérapie.
Des troubles cardiaques peuvent survenir si la dose reçue par une partie du cœur (en particulier lors du traitement du sein gauche) dépasse un certain seuil. Cet effet est toutefois très rare dans la mesure où le plan de traitement fait en sorte que la dose reçue soit inférieure à ce seuil.
Une raideur de l'épaule qui peut être prise en charge par des séances de kinésithérapie ou de physiothérapie.
Un risque, exceptionnel, de second cancer induit par la radiothérapie, en particulier chez les femmes ayant été traitées pour un cancer du sein avant 40 ans.
L'arrêt du tabac est très important notamment pour limiter le risque de complications pendant et après les traitements. Il existe de nombreux recours pour vous aider à arrêter. Parlez-en avec l'équipe qui vous suit.