Chirurgie du cancer du poumon : que se passe-t-il après l'intervention ?
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À votre réveil
Une fois l’intervention terminée, vous êtes amené en salle de réveil où l’équipe médicale et paramédicale continue d’assurer votre surveillance.
À votre réveil, vous pouvez ressentir des nausées (sensations d’écœurement) ou encore une somnolence, provoquées par l’anesthésie.
Un ou deux drains sont mis en place dans la zone opérée pendant l’intervention. Ces tuyaux très fins permettent d’évacuer les liquides (sang, lymphe) qui peuvent s’accumuler au cours de la cicatrisation, et les fuites d’air, habituelles et temporaires, issues des zones opérées de votre poumon. Ces drains sont retirés sur décision du chirurgien dans les jours suivant l’opération.
Une sonde fine dans votre nez vous apporte de l’oxygène. Une perfusion placée dans une veine de votre bras permet de vous hydrater et de vous alimenter. Une sonde urinaire est parfois mise en place.
Après la salle de réveil, vous pouvez remonter dans votre chambre ou rester quelques jours en salle de réanimation. Pendant ce temps, l’équipe médicale surveille en permanence votre respiration, votre pouls, votre tension (pression artérielle), votre température, vos urines et le taux d’oxygène dans votre sang.
Parfois, il est nécessaire de vous aider à respirer grâce à une machine qui le fera à votre place. Ces appareillages peuvent être impressionnants. Ils sont enlevés en général assez rapidement (au bout de quelques jours).
Une kinésithérapie respiratoire est commencée dès votre réveil. C’est un élément important pour éviter les complications pulmonaires. Elle a pour but de vous aider à récupérer le plus rapidement possible votre fonction respiratoire et à éviter l’encombrement de vos bronches par des sécrétions.
Pour éviter une phlébite, les médecins vous prescrivent un médicament anticoagulant et vous demandent de vous lever dès que possible après l’intervention. De plus, le port de bas anti-thrombose (appelés aussi bas de contention ou encore bas à varices) pendant la journée est préconisé après l’opération et pendant toute la durée prescrite par votre médecin.
La gestion de votre douleur
Comme après toute intervention chirurgicale, des douleurs sont fréquentes dans la zone opérée. Elles sont systématiquement traitées. Plusieurs moyens existent pour soulager vos douleurs : administration de médicaments anesthésiants par voie locale et/ou de médicaments analgésiques par voie générale, massages par un kinésithérapeute… Il est important que vous décriviez ce que vous ressentez afin que votre équipe médicale puisse vous proposer le traitement le plus adapté.
Si vous n’êtes pas suffisamment soulagé, signalez-le sans tarder à l’équipe médicale afin que le traitement puisse être adapté.
Pour en savoir plus sur la douleur
La durée d’hospitalisation
La durée d’hospitalisation varie en fonction de l’intervention pratiquée et d’autres facteurs, notamment votre âge, votre état général, les fuites d’air issues des zones opérées de votre poumon, votre oxygénation… Elle est d’une semaine à 10 jours dans le cas d’une lobectomie et en moyenne de deux semaines pour une pneumonectomie.
Vous pouvez bénéficier de séances de kinésithérapie respiratoire tout au long de votre hospitalisation. Le rythme et les modalités des séances sont adaptés à votre état respiratoire initial et à l’efficacité de la gestion de votre douleur. Ces séances sont programmées le plus souvent deux fois par jour. Vous êtes aussi sollicité pour faire des exercices respiratoires, seul, avec de petits appareillages individuels qui sont mis à votre disposition.
Les analyses de la tumeur
Tout ce qui a été retiré lors de l’intervention chirurgicale est transmis au laboratoire ou au service d’anatomopathologie pour être analysé. On parle d’examen anatomopathologique. Il est réalisé par un médecin spécialiste appelé pathologiste ou anatomopathologiste. L’examen consiste à observer minutieusement, à l’œil nu puis au microscope, les tissus prélevés. Le médecin vérifie si les limites de ce qui a été enlevé contiennent ou non des cellules cancéreuses (marges saines). Il analyse aussi les vaisseaux sanguins, les vaisseaux lymphatiques et les ganglions lymphatiques qui entouraient cette portion du poumon ou le poumon entier, afin de savoir si les cellules cancéreuses se sont propagées et, si c’est le cas, jusqu’où.
C’est grâce à cet examen que le stade du cancer, évalué une première fois à l’issue du bilan diagnostique, est confirmé ou réévalué. C’est aussi grâce à cet examen que les médecins peuvent décider si un traitement complémentaire est nécessaire après la chirurgie. Une analyse des altérations moléculaires de la tumeur peut être nécessaire.
À la sortie de l’hôpital
À votre sortie, des séances de kinésithérapie respiratoires peuvent vous être prescrites en général pendant le premier mois suivant votre opération.
Dans la plupart des cas, il est possible de reprendre une vie sociale, professionnelle et sexuelle, dès la sortie de l’hôpital, de pratiquer du sport de façon adaptée, si la douleur est contrôlée, et, par exemple, de prendre l’avion. Des conseils adaptés à votre situation vous seront donnés. Posez toutes vos questions aux professionnels de soins qui vous accompagnent.