Dépistage du cancer du col de l’utérus : situations particulières
Le programme de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus cible les femmes asymptomatiques, de 25 à 65 ans inclus. Dans certaines situations, vos patientes ne sont pas concernées par ce programme, mais doivent faire l'objet d'un suivi spécifique.
Les femmes enceintes, les femmes ménopausées et les femmes vaccinées contre les HPV sont concernées par le dépistage du cancer du col de l'utérus.
Femmes de moins de 25 ans
Le dépistage du cancer du col de l'utérus n'est pas recommandé chez les femmes de moins de 25 ans dans le cadre du programme.
Cependant, la HAS recommande une adaptation de la stratégie de dépistage aux spécificités locales de la Guyane et de Mayotte. Elle précise également pour ces territoires que l’âge auquel il parait le plus opportun de débuter le dépistage devrait être évalué au regard des spécificités épidémiologiques et d’accès d’une partie de la population aux soins et à la prévention.
Femmes présentant des symptômes ou ayant été traitées pour des lésions
Le dépistage du cancer du col de l'utérus n'est pas recommandé dans les situations suivantes :
- femmes ayant des signes fonctionnels ou cliniques faisant suspecter un cancer du col de l'utérus (elles relèvent d'un examen immédiat à visée diagnostique) ;
- femmes ayant eu un traitement conservateur pour une lésion précancéreuse ou cancéreuse du col de l'utérus (cryothérapie, vaporisation laser, conisation au bistouri à froid ou au laser, résection à l'anse diathermique …).
Ces situations relèvent d'un suivi spécifique selon les recommandations en vigueur. La reprise du dépistage doit être évaluée par le professionnel de santé assurant le suivi gynécologique.
Femmes immunodéprimées ou exposées au diéthylstilbestrol
Les femmes dans les situations suivantes présentent un risque majoré de cancer du col de l’utérus et nécessitent un suivi particulier, mais ne sont pas exclues de la population cible du programme :
- femmes immunodéprimées (infectées par le VIH, sous traitement immunosuppresseur, greffées ou ayant une immunodépression constitutionnelle) ;
- femmes exposées au diéthylstilbestrol (deuxième génération).
Après une hystérectomie
Les femmes ayant subi une ablation du col de l'utérus (du fait d'un antécédent gynécologique ayant nécessité une hystérectomie totale) ne sont pas concernées par le dépistage du cancer du col de l’utérus, mais font l'objet d'un suivi spécifique, selon les recommandations en vigueur.
Documents et liens utiles
Le dépistage du cancer du col de l'utérus en pratique
- Référentiel national - Dépistage du cancer du col de l'utérus - cadre et modalités de recours aux autoprélèvements vaginaux (avril 2022) - PDF 2,73 Mo
- Modèles de résultats simplifiés à destination des femmes - dépistage organisé du cancer du col de l'utérus (juillet 2022) - PDF 896,83 ko
- Programme national de dépistage du cancer du col de l'utérus - Information RGPD - Janvier 2023 (A4)
- Outil interactif pour visualiser les étapes de votre intervention dans le cadre du programme de dépistage organisé
- Arrêté du 30 juillet 2020 relatif à l’organisation du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus - PDF 216,23 ko
- L'évaluation de la recherche des papillomavirus humains (HPV) en dépistage primaire des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus et de la place du double immuno-marquage p16/Ki67
- Conduite à tenir devant une femme ayant une cytologie cervico-utérine anormale